Thèse soutenue

Transport des contraintes de Reynolds et de l'enstrophie en turbulence de paroi contrôlée par les ondes progressives longitudinales

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Auteur / Autrice : Mohammad Umair
Direction : Sedat Tardu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique des fluides, procédés, énergétique
Date : Soutenance le 03/11/2023
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production (Grenoble ; 2008-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire des écoulements géophysiques et industriels (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Henda Djeridi
Examinateurs / Examinatrices : Davide Gatti
Rapporteurs / Rapporteuses : Maurizio Quadrio, Bettina Frohnapfel

Résumé

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Des simulations numériques directes ont été réalisées dans un canal pleinement turbulent soumis à des ondes progressives longitudinales (STW) dans le but d'élucider le mécanisme responsable de la réduction de la traînée observée. De grandes amplitudes ont été imposées pour identifier les effets propres des STW, en maintenant à des valeurs constantes la fréquence angulaire et le nombre d'ondes. Une attention particulière est portée sur le mécanisme de transport de l'énergie et de la vorticité, afin de mieux comprendre l'influence du forçage via les STW sur la turbulence en proche paroi. Les ondes progressives longitudinales de grande amplitude bloquent le transfert d'énergie entre les composantes, ce qui entraîne l'arrêt de la dynamique dans la couche tampon près de la paroi. L'analyse présentée ici suggère que l'effet combiné de la perte de communication entre la haute sous couche tampon et la basse sous couche tampon , combinée avec l'amortissement de la composante verticale des contraintes de Reynolds est associé à l'effet d'ondes progressives et se traduit par des réductions significatives de la traînée. En outre, l'analyse du transport de vorticité révèle que l'effet principal du forçage via les STW est d'atténuer l'enstrophie turbulente transversale pariétale, en particulier à la paroi, à travers une diminution importante des fluctuations de la contrainte de cisaillement. Pour renforcer ce dernier point, nous avons réalisé d’autres simulations (des expériences numériques) où les fluctuations de vitesse longitudinale, et par conséquent de la vorticité transversale, ont été artificiellement supprimées en proche paroi. Les invariants de l’anisotropie obtenus à travers le forçage sont fortement similaires à l’écoulement turbulent contrôlé par les STW de grande amplitude. Une analyse détaillée des diverses caractéristiques structurelles est également fournie, notamment la réponse des stries en proche paroi et des couches de cisaillement. Les tourbillons quasi-longitudinaux, qui jouent un rôle clé dans la production de la turbulence pariétale, sont poussés loin de la paroi, ce qui se traduit par un affaiblissement de leur signature dans la sous-couche visqueuse et la basse sous-couche tampon.