Thèse soutenue

Sénescence cellulaire radio-induite : application à l’irradiation pulmonaire en conditions stéréotaxiques

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Auteur / Autrice : Frédéric Soysouvanh
Direction : Fabien Milliat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Radiobiologie
Date : Soutenance le 24/01/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physiologie, physiopathologie et thérapeutique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) (Fontenay-aux-Roses ; 2002-....) - Laboratoire de radiobiologie des expositions médicales (IRSN) (Fontenay-aux-Roses ; 2017-....)
Jury : Président / Présidente : Bertrand Friguet
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Balosso, Nazanine Modjtahedi
Rapporteurs / Rapporteuses : David Bernard, François Paris

Résumé

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La radiothérapie constitue l’une des principales modalités de traitement des cancers, mais elle est associée à des atteintes radio-induites aux tissus sains. Les cellules endothéliales (CE) du système vasculaire sont connues pour participer à l’évolution de ces lésions. La sénescence cellulaire est un puissant mécanisme suppresseur de tumeurs mais sa persistance est délétère pour l’homéostasie tissulaire. La présence de cellules sénescentes dans les lésions radio-induites est déjà démontrée mais leur rôle reste encore à élucider. Nous avons cherché à identifier et à comprendre les mécanismes moléculaires impliqués dans la sénescence radio-induite (SRI) ainsi que son rôle dans le développement des lésions après irradiation pulmonaire en conditions stéréotaxiques. In vivo, à l’aide de souris exprimant le gène de la luciférase, placé sous le contrôle de p16, acteur majeur de la sénescence, nous avons détecté des cellules sénescentes au sein de la lésion radio-induite. Nous avons observé par imagerie bioluminescente l’activation de p16 dans le champ d’irradiation et sa persistance jusqu’à 21 mois après irradiation. L’analyse des poumons a révélé une forte hétérogénéité des populations de cellules sénescentes, notamment des pneumocytes, des macrophages et des CE. L’analyse transcriptionnelle de 44 gènes liés à la sénescence, sur 6 types de CE, a montré que les CE de veine ombilicale (HUVEC) sont les plus pertinentes pour étudier la SRI. Le profil moléculaire dynamique des HUVEC a été analysé après 9 doses d’irradiation à différents pas de temps. Une analyse mathématique et bio-informatique approfondie a identifié la voie de l’IL-1 comme acteur clef impactant la sénescence.