Disparités d'accès au médecin traitant en Île-de-France
Auteur / Autrice : | Raphaëlle Delpech |
Direction : | Laurent Rigal |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Epidémiologie |
Date : | Soutenance en 2024 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Santé Publique (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche en épidémiologie et Santé des populations |
Equipe de recherche : Soins primaires et prévention | |
Référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....) | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Santé publique (2020-....) | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Laurent Letrilliart, Bruno Ventelou, Francis Guillemin, Anne-Laure Lenoir |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Letrilliart, Bruno Ventelou |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Résumé : Avoir déclaré un médecin traitant est une condition nécessaire pour accéder pleinement au système de santé en France. Pourtant, on estime que 14,3 % des franciliens n'ont pas déclaré de médecin traitant et que la moitié en chercherait activement. L'objectif générale de notre travail était d'étudier les disparités d'accès au médecin traitant en Ile-de-France. En 2017, les médecins généralistes franciliens recensés par l'Assurance Maladie, ont été inclus dans une enquête par patients simulés et, contactés par téléphone pour savoir s'ils acceptaient enregistrer de nouveaux patients comme médecin traitant (pour un suivi au cabinet et au domicile). Les caractéristiques de leur territoire d'exercice ont été récoltées, il s'agissait en particulier du niveau de défavorisation sociale de l'Iris de leur cabinet et de la densité de population (données de recensement). 8171 médecins ont été joints par téléphone (soit 87.6 % des praticiens), et parmi eux, 49,7 % acceptaient d'enregistrer de nouveaux patients pour un suivi au cabinet et 18,7 % au domicile. Le niveau d'accès aux médecins (généralistes ou traitants) était plus élevé dans les territoires à forte densité de population et favorisés sur le plan socio-économique. L'accès au médecin traitant pour un suivi au cabinet était le plus touché par ces disparités, suivait ensuite, l'accès pour un suivi en visites à domicile et enfin au généraliste. Les Iris cumulant forte défavorisation sociale et faible densité de population avaient une densité de médecins traitants pour un suivi au 156 % plus faible que les Iris opposés. Par ailleurs, l'équité de la distribution des médecins était plus faible dans les territoires les plus défavorisés et les moins peuplés. Enfin, déplacer 10 % des médecins permettrait de réduire de plus de 25 % la valeur du Gini (indicateur d'équité). Notre travail révèle des disparités que les indicateurs habituels, basés sur la présence des praticiens, ne permettent pas de révéler. Il offre également des pistes pour tenter de les diminuer.