Thèse soutenue

Bases moléculaires et cellulaires des maladies autoinflammatoires systémiques, y compris la maladie de Still

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Auteur / Autrice : Eman Assrawi
Direction : Serge AmselemSonia-Athina Karabina
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génétique humaine
Date : Soutenance le 25/06/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Complexité du vivant (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Physiopathologie des maladies génétiques d'expression pédiatrique (Paris)
Jury : Président / Présidente : John Chapman
Examinateurs / Examinatrices : Caroline Kannengiesser-Decuyper, Isabelle Couillin
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Dode, Marc André

Résumé

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Les maladies auto-inflammatoires systémiques (SAIDs) sont des maladies rares caractérisées par des attaques fébriles récurrentes et une inflammation systémique stérile. Leur étiologie est expliquée par des mutations dans des gènes induisant une dérégulation du système immunitaire. Les travaux présentés dans cette thèse visaient à (i) étudier les conséquences fonctionnelles d’un variant NLRP3 identifié dans deux familles distinctes, (ii) identifier les bases moléculaires de l’urticaire inflammatoire chronique et (iii) étudier les bases moléculaires et cellulaires de la maladie de Still de l’adulte (MSA). Nous avons identifié un variant NLRP3 (c.1322C>T, p.A441V) présent à l’état hétérozygote dans une famille française multi-générationnelle et chez un cas sporadique, présentant deux phénotypes NLRP3-AID différents. Des tests fonctionnels in vitro ont montré que la protéine NLRP3 mutée induit une augmentation significative de la formation de specks ASC et de la sécrétion d’IL1β, deux résultantes de l’activation de l’inflammation. Afin d’identifier chez deux cas sporadiques, les bases moléculaires de l’urticaire inflammatoire chronique associé à une inflammation systémique, des analyses de séquençage NGS ont été effectuées. Un variant NLRP3 présent à l’état de mosaïque somatique a été identifié chez les deux patients. Les études fonctionnelles in vitro du variant ont démontré un effet gain de fonction sur l’activation de l’inflammasome NLRP3. Le profil de cytokines plasmatiques chez les patients avec une MSA a révélé des taux d’IL18 très élevés. Des premiers résultats suggèrent que les monocytes peuvent jouer un rôle important dans la pathogenèse de la maladie.