Thèse soutenue

Physiologie des couches interne et externe de la membrane vitelline de l’œuf de poule : apports des études protéomiques et structurales

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Auteur / Autrice : Mégane Bregeon
Direction : Sophie Réhault-Godbert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 18/12/2020
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé, Sciences Biologiques et Chimie du Vivant (Centre-Val de Loire)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Biologie des oiseaux et aviculture (Tours)
Jury : Président / Présidente : Patrick Vourc'h
Examinateurs / Examinatrices : Xavier Druart, Thierry Jaffredo
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Jan, Joël Henry

Résumé

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La membrane vitelline (MV) de l’œuf de poule est une fine couche protéique extracellulaire recouvrant le jaune et jouant un rôle majeur dans la reproduction (fertilisation, développement embryonnaire, immunité innée). Elle est composée de deux sous-couches étroitement associées : la membrane vitelline interne (MVI), apparentée à la zone pellucide des mammifères, et la membrane vitelline externe (MVE), qui semble spécifique des oiseaux. L’objectif de cette thèse était de caractériser le protéome et la structure de la MVI et de la MVE de l’œuf de poule afin de mieux comprendre la formation et les rôles physiologiques de la MV aviaire. L’analyse protéomique de la MVI et de la MVE a permis l’identification de 412 protéines différentes, dont 98 spécifiques de la MVE, 173 spécifiques de la MVI et 141 protéines communes aux deux couches. L’annotation fonctionnelle de ces protéines indique que la MVI est principalement impliquée dans la fécondation et dans le développement embryonnaire précoce, tandis que la MVE semble intervenir dans la défense physique et antimicrobienne mais aussi dans l’embryogenèse. Des analyses histologique et protéomique ont mis en évidence des différences de structure et de composition protéique entre les différentes faces de la MVI et la MVE, qui pourraient refléter des spécificités fonctionnelles. Enfin, l’analyse de l’expression de gènes des protéines majeures de la MV a révélé que la plupart de ces constituants sont exprimés par un tissu/organe spécifique et vraisemblablement déposés de façon séquentielle dans le temps, ce qui pourrait expliquer l’hétérogénéité observée à la surface de chaque couche. Nous émettons l’hypothèse que certaines protéines communes aux deux couches pourraient être impliquées dans l’association physique MVI-MVE. En conclusion, ce travail a permis de produire des connaissances originales et fondamentales sur la physiologie de la MV, et de fournir de nombreuses données qui pourront être exploitées pour l’élaboration de stratégies visant à optimiser la qualité de la MV dont l’enjeu pour la filière « œufs » est très important.