Thèse soutenue

Dialogues transatlantiques : traduire et retraduire Camus aux Etats-Unis

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Auteur / Autrice : Pauline Martos
Direction : Nathalie Vincent-ArnaudJulie Loison-Charles
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Traductologie
Date : Soutenance le 17/11/2023
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre for anglophone studies (Toulouse ; 1991-....)
Jury : Président / Présidente : Ronald Jenn
Examinateurs / Examinatrices : Aurélie Guillain, Anne Prouteau
Rapporteurs / Rapporteuses : Ronald Jenn, Bruno Poncharal

Mots clés

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Résumé

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Albert Camus a été traduit puis retraduit à de nombreuses reprises aux Etats-Unis, notamment après le 11 septembre 2001 dans un contexte où son discours sur le terrorisme parlait à une nation meurtrie en quête de réponses. C’est à Justin O’Brien que l’on doit les premières traductions américaines de l’auteur des années 1940 jusqu’en 1968, où il meurt. Son travail a été éclipsé par les productions de nouveaux traducteurs, qui ont remis en question ses choix et ses partis-pris indirectement dans leurs retraductions ou directement dans leurs préfaces ou dans la presse. Antoine Berman affirme en 1990 que les retraductions sont nécessairement toujours plus abouties que les premières traductions d'une œuvre. Son « hypothèse de la retraduction » a été au centre de nombreux débats, que ce soit pour l'adopter, la réfuter ou la nuancer. Kris Peeters soutient en 2016 que les retraductions ont toujours un caractère dialogique plus affirmé que les premières traductions d'une oeuvre, c'est-à-dire qu'elles mettent mieux en valeur le mot de « l'autre » sous toutes les formes que ce mot et que cet « autre » peuvent prendre. On verra donc que dans le corpus retenu, si les retraductions proposent des améliorations significatives dans la conversation entre le centre et la périphérie, le soi et l'autre, la nation et l'étranger, le premier traducteur parvient avec succès à articuler et à mettre en voix des aspects des textes de Camus liés ou chers à l'Amérique, rendant donc possible un « dialogue transatlantique ».