Thèse en cours

Grenoble-Alpes Métropole et son adaptation au changement climatique : étude de trois régimes de risque spécifiques, entre risque d'inondation et ambitions d'industrialisation.

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 18/11/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Mohammed Kharbouche
Direction : Amélie Artis
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 18/11/2024
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences économiques
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Pacte, Laboratoire des sciences sociales
Equipe de recherche : Environnements
Jury : Président / Présidente : Arnaud Buchs
Examinateurs / Examinatrices : Amélie Artis, Franck-dominique Vivien, Sandrine Anquetin, Sebastian Weissenberger, Leïla Kebir
Rapporteurs / Rapporteuses : Franck-dominique Vivien, Sebastian Weissenberger

Résumé

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Cette thèse étudie les enjeux d’adaptation au changement climatique dans le cas de la métropole de Grenoble. Plus précisément, ce travail se positionne à la frontière entre le risque inondation soumis à évolution par le changement climatique, et les ambitions de développement industriel affichés par les acteurs économiques du territoire. Pour mieux étudier les enjeux d’articulation des deux dynamiques, nous développons un cadre permettant de tenir compte du risque, de l’incertitude et de la complexité des rapports économiques et politiques. Nous mobilisons et développons le concept de régime de risques pour qualifier les tensions entre les agents économiques et la construction d’un compromis. Le régime privilégie certains intérêts par rapport à d’autres. Les rapports de domination et de priorisation conditionnent la façon dont le risque est construit, distribué et géré. Nous menons une approche abductive fondée sur une démarche qualitative basée une multiplicité de données collectées (observation, entretiens, documentation). Nous modélisons le régime de risques dans le cadre de trois « micro-scènes » au sens de (Decrop et al., 2001). Ces micro-scènes sont considérées comme un espace d’interaction entre les acteurs en référence à un risque objectivé ou incertain. La scène est un espace de confrontation des dynamiques institutionnelles, physiques et matérielles générant des décisions et des controverses. Elle permet de détecter des articulations stratégiques et la manifestation des pratiques. Plus précisément, nous étudions trois micro-scènes présentant des enjeux complexes et variés :1) le Verderet, spécifique à un cours d’eau torrentiel problématique, 2) Athanor caractérisant une installation industrielle exposée, et 3) la Presqu’île scientifique une zone d’activité exposée. Nous mettons en évidence la présence de plusieurs dilemmes rendant problématique l’adaptation au changement climatique : une confrontation entre des forces de changement et des forces de stabilité dans le cas du Verderet, un chevauchement des intérêts stratégiques entre l’adaptation et l’atténuation dans le cas d’Athanor, et une confrontation entre un développement risqué et un développement résilient dans le cas de la Presqu’île. Ces dilemmes sont le résultat des choix de sécurisation historiques, de la densification massive du territoire, d’une évolution de la régulation recomposant le système d’acteurs et de la manifestation d’intérêts économiques et industriels considérés comme stratégiques pour le futur. Si l’évolution de la régulation et des inquiétudes liées au changement climatique est censée réduire l’exposition et la vulnérabilité en facilitant l’adaptation, dans notre cas, elle s’accompagne par la mise en place de projets industriels rendant problématique la sécurisation contre le risque inondation.