Thèse soutenue

Maitrise de la qualité et des contaminations mycotoxiques du maïs pop-corn

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Auteur / Autrice : Pierre Schambri
Direction : Didier KleiberCécile Levasseur-Garcia
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Infectiologie, Physipoathologie, Toxicologie, Génétique et Nutrition
Date : Soutenance le 12/12/2022
Etablissement(s) : Toulouse, INPT
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences écologiques, vétérinaires, agronomiques et bioingénieries (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Département Sciences agronomiques et agroalimentaires (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Philippe Debaeke
Examinateurs / Examinatrices : Didier Kleiber, Cécile Levasseur-Garcia, Vessela Dimitrova Atanasova
Rapporteurs / Rapporteuses : Sabine Galindo, Jérôme Mounier

Résumé

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Les mycotoxines sont des métabolites secondaires des champignons phytopathogènes qui se développent sur le maïs notamment. La pluralité des espèces sécrétrices, de leurs conditions de développement et l’absence de moyens de décontamination rend leur gestion difficile. Le risque sanitaire engendré par les mycotoxines a conduit les autorités européennes à en règlementer un certain nombre par l’intermédiaire du Règlement CE 1126/2007 traitant des teneurs maximales en mycotoxines issues des espèces fongiques Fusarium notamment dans les denrées alimentaires. La filière maïs, directement concernée par cette problématique, se doit donc de trouver de nouvelles solutions permettant d’endiguer le phénomène, comme la mise en place d’outils de détection du risque assurant l’absence de contaminants dans les productions entreposées notamment. Une connaissance aboutie des différentes parties de la production de la filière (au champ, en stockage et en production) est donc nécessaire afin de comprendre l’ensemble des paramètres et facteurs régissant les contaminations mycotoxiques et, à terme, de proposer des solutions de contrôle. Ce travail de thèse se focalise donc sur deux mycotoxines synthétisées dans les conditions du champ par des espèces fongiques du genre Fusarium, qui ont été évaluées afin d’élaborer des solutions de contrôle sur la production de maïs pop-corn : le déoxynivalénol (DON) et les fumonisines B1 et B2 (FUM B1 et B2), dont les teneurs règlementaires sont fixées à 750 μg/kg et 1000 μg/kg pour le maïs pop-corn respectivement. Dans un premier temps, ce travail de thèse a permis de mettre en place une solution d’identification et de quantification par kit immunochromatographique analysant chaque benne entrant en stockage lors de la récolte du maïs pop-corn. Ce test a été évaluée quant à ses performances analytiques à travers l’appréciation de la fidélité et de la justesse. Dans un second temps, les trois années analytiques réalisées grâce à l’installation du kit immunochromatographique ont permis de collecter près de 6500 données en DON et en FUM B1 et B2. Cet ensemble de données a permis, en plus de la connaissance du niveau de contamination en DON et FUM B1 et B2 des productions de l’entreprise selon les années, d’évaluer les facteurs de risque de synthèse pour ces deux mycotoxines ainsi que l’élaboration de modèles de prédiction par classifications CART. Les performances enregistrées dans ce travail de thèse, comparables voire supérieures à ce qui a été observé dans la littérature, devrait permettre, à terme, d’être complémentaire voire de se substituer en partie au dispositif analytique déjà en place à la récolte. Enfin, un dernier essai a permis d’évaluer l’effet du procédé alimentaire spécifique au maïs pop-corn, l’éclatement, sur l’évolution des teneurs en DON et en FUM B1 et B2. Cet essai, ayant fait l’objet d’une publication dans le journal Toxins, traitant des trois techniques d’éclatement existantes, a permis d’observer des réductions notables pour les deux mycotoxines (91 % et 46 % de réductions moyennes observées pour les FUM B1 et B2 et pour le DON respectivement).