Thèse soutenue

Rôle des récepteurs purinergiques P2 dans la plasticité fonctionnelle du pancréas endocrine

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Auteur / Autrice : Nour Mesto
Direction : Cécile Tourrel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie cellulaire
Date : Soutenance le 16/11/2022
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Médicament, toxicologie, chimie, imageries (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité de biologie fonctionnelle et adaptative (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Virginie Rouiller-Fabre
Examinateurs / Examinatrices : Virginie Rouiller-Fabre, Patricia Serradas, Anne-Dominique Lajoix, Thierry Tordjmann, Serge Luquet
Rapporteurs / Rapporteuses : Patricia Serradas, Anne-Dominique Lajoix

Résumé

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Le diabète de type 2 (DT2) se caractérise par une hyperglycémie chronique qui est la résultante de deux anomalies interdépendantes, la diminution de l'action biologique de l'insuline sur ses tissus-cibles (insulinorésistance) et l'altération de la capacité insulinosécrétoire des cellules ß du pancréas endocrine. La détérioration de la fonction et de la masse des cellules ß constitue l'élément principal de la survenue et de l'évolution du DT2. Ainsi, l'amélioration de la masse fonctionnelle de ces cellules constitue une approche thérapeutique prometteuse pour le traitement de cette pathologie. Une des perspectives proposées consiste en la stimulation des voies amplificatrices de la sécrétion d'insuline afin de réactiver la sécrétion d'insuline défectueuse. Parmi ces voies, une voie candidate serait celle passant les récepteurs purinergiques à l'ATP, présents à la surface des cellules ß pancréatiques. Dans ce travail, nous nous sommes intéressés au rôle des récepteurs purinergiques P2 (P2X et P2Y) dans la réactivation de la sécrétion d'insuline en conditions pathologiques et dans la restauration de la masse de cellules ß dans un modèle de déficit de ces dernières. Dans un premier temps, nous avons étudié in vitro et in vivo le rôle des récepteurs P2Y dans la sécrétion d'insuline et nous avons montré que l'activation de ces récepteurs en conditions de glucotoxicité restaure la sécrétion d'insuline en passant par les étapes distales de l'exocytose d'insuline et améliore partiellement le phénotype diabétique du rat GK (modèle de DT2). Par la suite, nous avons étudié, in vivo, l'impact de l'activation des récepteurs P2Y sur la plasticité fonctionnelle des cellules ß dans un modèle de déficit de cellules ß, le rat GK. Nous avons montré, pour la première fois, que les récepteurs P2Y exercent un effet trophique sur la masse des cellules ß en stimulant la prolifération et la néogenèse de ces cellules. Enfin, nous avons étudié le rôle des récepteurs P2X dans le pancréas endocrine à travers des modèles KO pour les récepteurs P2X4 ou P2X7. Nos résultats montrent que l'ablation de ces deux sous-types de récepteurs impacte l'homéostasie glucidique et pancréatique des souris à l'âge adulte. En conclusion, l'ensemble de nos résultats suggère que les récepteurs purinergiques de type P2 pourraient constituer une piste thérapeutique intéressante pour le traitement du DT2.