Thèse soutenue

Etude du microbiote urinaire et cancer de la vessie

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Abdourahamane Yacouba
Direction : Jean-Christophe Lagier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie santé. Microbiologie
Date : Soutenance le 30/06/2022
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Mephi (Marseille) - Méditerranée Infection
Jury : Président / Présidente : Philippe Parola
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Carles, Marie Kempf

Résumé

FR  |  
EN

Des études récentes ont suggéré que le microbiote urinaire pourrait jouer un rôle important dans le développement, la progression ainsi que dans la survenue des récidives du cancer de la vessie. Cependant, les recherches sur le microbiote urinaire sont encore préliminaires et de nombreuses questions restent à élucider. Dans une revue systématique en considérant uniquement les taxa qui ont été rapportés dans au moins deux études différentes, nous avons observé que : (i) Dans le tissu vésical : Le genre Lactobacillus était enrichi dans les tissus non néoplasiques. (ii) Dans les urines obtenues par cathétérisme : Le genre Veillonella était enrichi dans le groupe cancer de la vessie. (iii) Dans les urines mictionnelles : Les genres Acinetobacter, Actinomyces, Aeromonas, Anaerococcus, Pseudomonas et Tepidomonas étaient enrichis dans le groupe cancer de la vessie. Dans une approche polyphasique, combinant la culturomique, la métagénomique 16S, et la PCR toutes mycobactéries, nous avons analysé 70 échantillons d’urines mictionnelles des patients présentant le cancer de la vessie et des sujets contrôles ; l’analyse par culturomique a révélé que les espèces Citrobacter freundii, Enterococcus faecium, Escherichia coli, Bifidobacterium longum, Staphylococcus cohnii, et Staphylococcus simulans étaient prédominantes dans le groupe contrôle. L’analyse par métagénomique 16S a démontré que, le phylum de Proteobacteria et chez les femmes, le genre Escherichia – Shigella, étaient enrichis dans le groupe de contrôle. Nos résultats suggèrent que les uropathogènes pourraient jouer un rôle important dans la faible incidence de survenue du cancer de la vessie chez les sujets de sexe féminin.