Thèse en cours

Les écrivains translingues franco-italiens entre deux siècles (XIXe-XXe). Luigi Gualdo, Filippo Tommaso Marinetti et Alberto Savinio

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Auteur / Autrice : Martina Bolici
Direction : Enzo NeppiFranca Sinopoli
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Lettres et arts spécialité littérature générale et comparée
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2019
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes en cotutelle avec Université La Sapienza de Rome
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Universitaire Histoire Culture(s) Italie Europe

Résumé

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Sans prétendre à l'exhaustivité, nous cherchons à reconstruire une histoire littéraire transnationale franco-italienne en reparcourant les trajectoires errantes de trois écrivains sur la période comprise entre la fin de siècle et les avant-gardes (fin des années 1860 - tout début des années 1950) : Luigi Gualdo (Milan 1844 – Paris 1898), Filippo Tommaso Marinetti (Alexandrie d'Égypte 1876 – Bellagio 1944) et Alberto Savinio (Athènes 1891 – Rome 1952). En raison des pratiques linguistiques et créatives partagées par ces auteurs qui convoquent l'italien et le français tant dans leur activité scripturale que dans leurs entreprises traductives et autotraductives, nous sommes amenés, au demeurant, à les associer à l'horizon plus large du « translinguisme littéraire ». En traçant le profil des trois cas prototypiques au prisme de trois axes majeurs (« mobilité transnationale », « nomadisme intellectuel » et « flânerie linguistique »), une perspective critique commune prend forme : nous parvenons à déterminer d'une part, dans quelle mesure leur errance affecte leur « image de soi » ainsi que leur pratique artistique, d'autre part, de quelle manière le partage d'une pratique translingue commune, ainsi que d'une condition d'hybridation intellectuelle, donnent aussi à voir une diversification des singularités. Dans la tentative d'associer une typologie de « multilinguisme individuel » à une deuxième taxinomie d'écrivains translingues plus large, nous nous penchons également sur l'activité autotraductive des trois auteurs lors de la troisième partie de notre recherche. En posant le cadre théorique de cet horizon disciplinaire, nous abordons une analyse linguistique, littéraire, traductologique et sociolittéraire du corpus choisi. Nous nous appuyons également sur une approche de critique génétique des documents d'archives afin de déterminer d'une part, le parcours herméneutique mis en place par l'auteur lors de la réécriture d'une œuvre dans une autre langue, et d'autre part les stratégies traductives adoptées au moment du transfert.