Caractérisation du potentiel thérapeutique et du mode d’action de nouveaux composés anti-prions dans le cadre des maladies à prions et d'autres protéinopathies
Auteur / Autrice : | Maha Sinane |
Direction : | Cécile Voisset |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie cellulaire, biologie moléculaire et physiologie |
Date : | Soutenance le 13/12/2022 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Génétique, génomique fonctionnelle et biotechnologies (Brest, Finistère) |
Jury : | Président / Présidente : Christine Moisan |
Examinateurs / Examinatrices : Cécile Voisset, Christine Moisan, Juan Maria Torres, Davy Martin, Capucine Trollet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Juan Maria Torres, Davy Martin |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les maladies à prions sont un groupe de protéinopathies neurodégénératives rares, transmissibles, dont l’agent responsable est la PrPSc, la forme pathologique de la protéine prion. Les mécanismes moléculaires sous-jacents à la propagation de la PrPSc sont encore mal connus et aucun traitement efficace n'est actuellement disponible pour ces maladies fatales. L'identification d'un traitement anti-prion est d'un intérêt ultime pour les maladies à prions mais aussi pour d'autres protéinopathies qui partagent des propriétés biophysiques et biochimiques avec les maladies à prions et pour lesquelles il n'existe pas encore de traitement efficace. Dans ce contexte, les objectifs de ma thèse étaient d’identifier de nouvelles molécules anti-prions, de caractériser leur mode d’action et d’évaluer leur potentiel thérapeutique pour des protéinopathies autres que les maladies à prions.Une partie de mes travaux a permis de montrer que le médicament flunarizine, identifié grâce à une stratégie de repositionnement thérapeutique est une nouvelle molécule anti-prion inhibant la propagation de la PrPSc à la fois en culture cellulaire et en cultureorganotypique de tranches de cervelet de souris infectées par le prion. Grâce à un criblage in silico basé sur la structure de la flunarizine, nous avons identifié des molécules supplémentaires capables d'inhiber la propagation de PrPSc en culture cellulaire et en culture organotypique. Ces composés anti-prions sont également de puissants inhibiteurs de la PFAR (activité du repliement des protéines portée par le ribosome). Enfin, nous avons montré que certains de ces dérivés anti-prions étaient capables de réduire l'agrégation nucléaire de la protéine PABPN1 dans un modèle cellulaire de dystrophie musculaire oculopharyngée (DMOP). Ensemble, nos données mettent en évidence le potentiel thérapeutique des molécules anti-prions et anti-PFAR pour le traitement d’autres protéinopathies. Nos travaux permettent également d’offrir de nouvelles molécules qui pourraient être de bons candidats pour le traitement de ces protéinopathies.