Thèse soutenue

L'utilisation des langues africaines dans les écoles : le cas de l’Afrique du Sud
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Auteur / Autrice : Nthatisi Bulane
Direction : Paulette Roulon-Doko
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Linguistique et didactique des langues
Date : Soutenance le 25/09/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Institut national des langues et civilisations orientales (Paris ; 1971-....)
Equipe de recherche : Langage, langues et cultures d'Afrique noire (Villejuif)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Paulette Roulon-Doko, Claude Carpentier, Marie Salaün, Michel Lafon
Rapporteurs / Rapporteuses : Victor N. Webb, Claude Carpentier

Résumé

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L'objectif de cette étude est d'étudier l'utilisation de langues africaines dans le système éducatif sud-africain post-apartheid. Ce travail de terrain est basé, pour les données principales sur cinq écoles primaires et deux lycées des townships de Pretoria et, pour le contrôle, sur deux écoles primaires, l’une à Johannesbourg, l’autre de modèle-C,à Pretoria. Les data recueillies représentent bien la variété des situations existantes. Ayant fait un survol historique des pratiques linguistiques antérieures, l’auteur explore les pratiques actuelles dans les classes et leur conformité à la recommandation de 1997 qui stipule que la langue d'apprentissage et d'enseignement doit être la langue des apprenants pendant quatre ans avant d’être remplacée par l’anglais. L’analyse démontre que l'utilisation répandue en classe du pretoria-sotho, une variété urbaine prédominante devenue, pour une majorité des habitants de ces townships, une langue maternelle, se fait au détriment des formes normalisées des langues africaines et conclut que cette pratique est due à un manque de compétence en langues africaines, tant au niveau des enseignants qu’à celui des apprenants. Le résultat produit est en contradiction avec la recommandation officielle et influe fortement sur la transmission normalisée des langues africaines conduisant à des taux d'échec élevés et désastreux dans ces écoles. L’étude préconise donc une éducation bi / multilingue basée sur la langue maternelle et souligne le besoin d'adopter un concept pédagogique plus contextualisé, le translanguaging qui introduit des méthodologies d'enseignement des langues étrangères et secondes, afin de réduire l'écart entre les pratiques linguistiques réelles et la recommandation officielle. Cela offre la possibilité, conforme à la politique choisie, de promouvoir,transmettre et améliorer la maîtrise des formes normalisées autant pour les langues africaines que pour l'anglais.Enfin cela fournit un cadre pédagogique pour une transmission efficace et significative des connaissances dans la langue maternelle effective des apprenants, le pretoria-sotho.