Thèse soutenue

Synthèse en couches minces de sulfures lamellaires (2D) par des procédés à basse température

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Bhobnibhit Chatmaneerungcharoen
Direction : Hubert Renevier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique des matériaux
Date : Soutenance le 13/01/2023
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physique (Grenoble ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'électronique et de technologie de l'information (Grenoble ; 1967-....)
Jury : Président / Présidente : Johann Coraux
Examinateurs / Examinatrices : Nathanaelle Schneider, Naoufal Bahlawane, Catherine Marichy, David Muñoz-Rojas, Christophe Vallee
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathanaelle Schneider, Naoufal Bahlawane

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Depuis la découverte du Graphène, les disulfures de métaux de transition lamellaires (tels que MoS2 ou WS2) ont suscité un grand intérêt au sein de la communauté scientifique. MoS2 et WS2 montrent des propriétés semi-conductrices intéressantes et lors de l’épaisseur de monocouche, ils présentent des propriétés remarquables bénéficiant à plusieurs domaines d’applications, et plus particulièrement le « More-than-Moore » (capteurs chimiques, photodétecteurs, nano-batteries). En revanche, l’élaboration de ces sulfures lamellaires nécessite des températures très élevées (> 850 °C) afin d’obtenir un matériau cristallin, et donc d’obtenir les propriétés recherchées. Ces températures élevées limitent le choix du substrat, et s’empêchent l’intégration directe sur circuit intégré (IC). Dans cette thèse, j’ai étudié deux approches permettant d’obtenir des couches minces de disulfure de métaux de transition lamellaire à basse température en utilisant un procédé de sulfuration d’une couche mince de métal ou d’oxyde de métal par des molécules organosoufrées. La première approche consiste à utiliser un promoteur (ou dopant) permettant de faciliter la cristallisation des sulfures de métaux de transition du groupe 6B, et ainsi diminuer la température nécessaire à l’obtention de couches minces suffisamment cristallines. Dans cette partie, j’ai étudié la formation d’une couche mince de WS2 par sulfuration d’un film de tungstène en présence de nickel. La présence de Nickel a permis d’améliorer significativement la cristallinité des films de WS2 à partir de 650 °C, et d’obtenir des tailles de grains de l’ordre du µm. Néanmoins, les films de WS2 obtenus par cette approche sont contaminés par des résidus de NiSx dont le retrait sélectif reste un challenge. La seconde approche consiste à utiliser un disulfure alternatif à MoS2 et WS2 présentant des propriétés physico-chimiques semblables, mais présentant un point de fusion beaucoup plus bas : SnS2 . La sulfuration de couches minces de SnO2 en présence de disulfure de di-t-butyle (TBDS) à 350 °C a ainsi permis d’obtenir des films de SnS2 orientés et présentant une excellente cristallinité. J’ai également pu démontrer l’influence du précurseur organosoufré sur la phase de sulfure d’étain formée, et pu obtenir des couches minces de SnS au-dessous de 400 °C en utilisant le t-butylthiol (TBT). Grâce à leurs basses températures de sulfuration, SnS2 et SnS pourraient être directement fabriqués sur circuit intégré (IC) et utilisés dans un photodétecteur ou des dispositifs neuromorphiques.