Thèse soutenue

Étude expérimentale des mécanismes de fracturation par injection de fluide dans les réservoirs sableux non consolidés

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Auteur / Autrice : Thanh Tung Nguyen
Direction : Jean Sulem
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géotechnique
Date : Soutenance le 10/12/2021
Etablissement(s) : Marne-la-vallée, ENPC
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences, Ingénierie et Environnement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Navier (Paris-Est)
Jury : Président / Présidente : Jianfu Shao
Examinateurs / Examinatrices : Jean Sulem, Didier Marot, Panos Papanastasiou, Jean-Claude Dupla, Jean Canou, Jalel Ochi, Nadia Benahmed
Rapporteurs / Rapporteuses : Didier Marot, Panos Papanastasiou

Résumé

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Le colmatage des réservoirs pétroliers peu consolidés et la perte d'injectivité associée induits par la réinjection d'eau de production peuvent souvent être surmontés en injectant dans le régime de fracturation. La fracturation hydraulique dans les roches dures a été largement étudiée et bien maîtrisée, mais les mécanismes de la fracturation hydraulique dans les formations sableuse non consolidées, restent un problème ouvert. Dans ce contexte, l'objectif principal de cette thèse est d'identifier et de comprendre les mécanismes de fracturation induits par l'injection de fluide dans les réservoirs sableux. L'impact de divers paramètres (pression de confinement, rapport de contraintes, débit, perméabilité, concentration de particules en suspension) sur le processus de fracturation dans les éprouvettes/massifs de sable est également étudié pour mettre en évidence les principaux facteurs contrôlant l'initiation du régime de fracturation. Dans ce but, une étude expérimentale est réalisée sur deux dispositifs différents : la cellule d'injection radiale (à petite échelle) et la chambre d'injection radiale (à grande échelle). Ces dispositifs ont été conçus pour simuler les conditions d’injection en puits sur une éprouvette de sable. Un tube central, fixé sur l’embase inférieure de la cellule, permet d'effectuer une injection radiale à travers une éprouvette cylindrique sous contraintes de confinement axiale et radiale. La chambre d'injection radiale a été développée, il y a plusieurs années, au sein de l'équipe Géotechnique du laboratoire Navier (CERMES) tandis que la petite cellule est un nouveau dispositif qui a été développé et fabriqué au début de cette thèse. Cette cellule donne la possibilité d'analyser la morphologie des fissures de l'ensemble de l'éprouvette en 3D à l'aide de la tomographie aux rayon X. Un programme d'essais a été établi sur la base de deux scénarios d'injection dans une éprouvette de sable dense : eau pure et eau contenant des particules fines en suspension. Les résultats typiques des essais montrent des chutes de pression lors de l'injection de fluide correspondant à la fracturation de l'éprouvette, et par conséquent à une augmentation de la perméabilité globale. Ceci peut être confirmé par la détection de petites fractures radiales autour du point d'injection soit par observation visuelle lors du démontage de l'éprouvette, soit par les images de tomographie. Les fractures apparaissent sous forme de zones localisées de porosité plus élevée et de plus grande taille de pores, résultant de la formation des bandes de dilatation et du transport des particules. L'extension et l'ouverture des fractures sont renforcées par un débit plus élevé pendant le régime de fracturation. Les résultats expérimentaux obtenus suggèrent que la pression de fracturation critique est principalement contrôlée par la pression de confinement et ne change pas de manière significative avec d'autres paramètres d'essai. Une augmentation plus élevée de la perméabilité globale correspond à la détection de fractures plus longues et plus grandes le long du tube d’injection. Enfin, une comparaison est établie entre les résultats obtenus avec les deux scénarios d'injection différents ainsi que les deux dispositifs d'injection différents.