Thèse soutenue

Les Maronites de Chypre : Histoire et Iconographie (XVIe - XIXe siecles)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Maria Skordi
Direction : Bernard Heyberger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des religions et anthropologie religieuse
Date : Soutenance le 15/11/2018
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Laboratoire : LEM Laboratoire d’études sur les Monothéismes (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Ioanna Rapti
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Heyberger, Ioanna Rapti, Gilles Grivaud, Théano Chatzidákis-Bacháras, Aurélien Girard, Youssef (MGR) Soueif
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Grivaud, Théano Chatzidákis-Bacháras

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Que signifie appartenir à une communauté à Chypre pendant des périodes spécifiques? Que signifie être pris entre différentes cultures - Est et Ouest? Quel est l'impact sur le patrimoine culturel de cette situation sur une communauté minoritaire sur l'île de Chypre? Cette étude porte sur l’histoire de la communauté maronite de Chypre à l’époque ottomane (1571-1878) à travers l’examen des objets d’art conservés par elle et de ses monuments architecturaux. Les maronites, installés sur l’île de Chypre depuis le douzième siècle, font depuis lors partie de la société chypriote en s’adaptant à elle et en conservant certaines de leurs particularités. Les icônes et monuments architecturaux leur appartenant présentent un grand intérêt, car ils n’ont fait l’objet d’aucune étude jusqu’ici. Ils datent du douzième au dix-neuvième siècle et sont des révélateurs de l'histoire de l'île, de ses différentes conquêtes, ainsi que des mouvements artistiques dans la région. L'étude est divisée en deux parties : la première traite de l'histoire de l'île au cours de la période ottomane. Elle situe la communauté maronite dans le contexte social de l’époque ainsi que dans un espace politique et religieux plus vaste. À cette fin, les termes «frontière», «communauté», «mobilité» et «déploiement des identités» sont mis en évidence dans cette étude pour expliquer la différenciation sociale et les cultures. Une attention particulière est accordée au synode de Nicosie de 1738, qui réunit le clergé maronite et le clergé latin en accord avec le concile de Trente, considéré ici comme un tournant de l’histoire, mettant en lumière les problèmes sociaux et religieux. La deuxième partie explore l'iconographie. Une présentation des villages et des églises maronites hébergeant les icônes en question est proposée. Un total de soixante-six icônes est présenté. Elles sont examinées pièce par pièce, identifiées, archivées et restaurées afin de les sauvegarder et de les relier à l'histoire de la communauté maronite de l'époque. Quelle est leur histoire et comment sont-elles liées aux ateliers locaux ou étrangers ? Comment ces objets sont-ils connectés aux maronites de Chypre ? La présente thèse est le résultat d’une étude s’appuyant sur des croyances et des traditions villageoises, des rapports des missionnaires et des voyageurs, de la correspondance conservée en archives, et la bibliographie, pour établir les conditions de production, d’acquisition et de conservation des objets et contribuer ainsi aux recherches sur l'histoire de la communauté maronite à Chypre.