Investigation multimodale de l'origine de l'infarctus cérébral

Multimodal Investigation of Stroke Origin (MISO)

• Auteur / Autrice : Cyril Dargazanli
• Direction : Vincent Costalat
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Biologie Santé
• Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-….)
• Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; 2015-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IGF - Institut de Génomique Fonctionnelle
• Jury : Président / Présidente : Romain Bourcier
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Vincent Costalat, Nicola Marchi, Frédéric CLARENçON
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Romain Bourcier, Frédéric CLARENçON

Mots clés

Mots clés libres

Ischémie

Neuroradiologie

Angiographie

Protéomique

Thrombus

Avc

Clot

Ischemia

Proteomic

Stroke

Thrombus

Résumé

L'infarctus cérébral (IC) est un problème majeur de santé publique. Il pose de multiples défis diagnostiques, thérapeutiques et pronostiques. Sur le plan thérapeutique, le traitement endovasculaire (TEV) de l'IC a connu une révolution majeure, en 2015, suite à la validation des techniques mécaniques (stent-retriever, aspiration ou combinaison des 2 techniques) permettant une recanalisation des occlusions artérielles proximales intracrâniennes de la circulation antérieure. De façon parallèle au bénéfice majeur sur le pronostic fonctionnel des patients victimes d'IC, le TEV de l'IC a permis un accès jusque-là impossible à du matériel biologique intracrânien. Les premières recherches biologiques dans ce contexte ont porté sur le thrombus intracrânien extrait par TEV, permettant principalement une description histologique et une corrélation de la composition histologique et de l'aspect radiologique du thrombus intracrânien. Plusieurs études ont tenté une corrélation histologique du thrombus intracrânien avec l'origine étiologique de l'IC, et ce en raison d'un taux important (30-40%) de bilan étiologique exhaustif négatif après survenue d'un IC, impactant de façon négative la prévention secondaire et le risque de récurrence ischémique. Ces études, se basant principalement initialement sur l'histologie standard, ont apporté des résultats inhomogènes, soulevant des limites méthodologiques liées à une absence de consensus permettant une classification histologique reproductive des thrombus intracrâniens. L'histoire de notre travail commence en 2015 par une approche immunohistologique du thrombus intracrânien, corrélant le nombre de cellules CD3+ au sein du thrombus intracrânien à l'origine cardioembolique ou athérothrombotique de l'IC. Elle se poursuit par une analyse protéomique du thrombus intracrânien, en utilisant la spectrométrie de masse et l'apport d'une analyse statistique avec machine à vecteurs de support. Enfin, la dernière partie du travail se porte sur l'analyse d'un large panel de marqueurs (cytokines, chémokines et molécules d'adhésion) prélevés en intracrânien, en secteur artériel ischémique, en aval de l'occlusion vasculaire. Mots clés : accident vasculaire cérébral, infarctus cérébral, thrombectomie cérébrale, traitement endovasculaire, thrombus, neuroradiologie, spectrométrie de masse, protéomique

Acute Ischemic Stroke (AIS) is a major public health burden, involving several diagnostics, therapeutic and prognostic concerns. Endovascular treatment (EVT), using stent-retriever, aspiration or combination of both techniques, has been validated in 2015 for patients presenting with AIS involving large vessel occlusion (LVO) of the anterior circulation. Besides a major clinical impact on AIS prognostic, EVT has allowed access to biological material sampled at the intracranial level. First studies in that context have focused on the intracranial thrombus retrieved by EVT, describing reported variable histological architecture of cerebral thrombi, or correlation between histological composition of intracranial thrombi and their radiological appearance. Several studies have tried to correlate histological composition of intracranial thrombi and stroke etiology, regarding that a high proportion (30-40%) of strokes remains cryptogenic despite an exhaustive work-up and that secondary prevention (impacting stroke recurrence risk) is based on stroke etiology. However, these studies, mainly based on standard histological techniques, have given conflictual results, with limitations concerns due to the lack of consensus allowing reproductive histological classification of intracranial thrombi. Our work begins in 2015, with an immunohistochemical study focusing on CD3+ T-cell content in intracranial thrombi retrieved from AIS patients with LVO, relating that marker to the stroke etiology (either cardioembolic or atherosclerotic). Second part of the work focused on the proteomic analysis of cardioembolic and atherothrombotic thrombi, using mass-spectrometry, and applying a support-vector machine learning routine to identify protein candidates segregating the two selected populations. Finally, we analyzed a large panel of biomarkers (cytokines, chemokines and adhesive molecules) sampled intracranially beyond the arterial occlusion in a cohort of patients with AIS and LVO, and their correlation with baseline and follow-up clinicoradiological data. Keywords: acute ischemic stroke, thrombectomy, endovascular treatment, thrombus, clot, neuroradiology, mass-spectrometry, proteomics