La rationalité de la décision d'investissement dans l'intelligence économique et stratégique: Le cas de l'entreprise familiale et patrimoniale non cotée.
Auteur / Autrice : | Thierry Lafon |
Direction : | Gérard Hirigoyen |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance en 2019 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche en gestion des organisations. Entreprises familiales et financières |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Philippe Galan |
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Hirigoyen, Thierry Poulain-rehm, Eric Lamarque | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Thierry Poulain-rehm, Eric Lamarque |
Mots clés
Résumé
Létude de la rationalité de la décision dinvestissement dans un dispositif dIntelligence Économique et Stratégique (IES , Conesa (2010), à partir dun échantillon composé dentreprises familiales et patrimoniales non cotées innovantes affiliées à la French Tech, fait apparaître différents constats qui confirment plusieurs résultats des études en IE menées par Bournois, Romani et Pierret (2000) et par Larivet (2006). Elle complète aussi leur périmètre en sintéressant à une catégorie dentreprises quelles nont pas spécifiquement traitées, et en étudiant chez leur dirigeant, la perception du retour sur investissement (ROI) des différents apports dun tel dispositif, grâce à un mode de mesure inédit développé pour le faire, mais aussi à partir de facteurs non-financiers mobilisés en finance comportementale, de facteurs propres à ce type dentreprises issus de la finance organisationnelle ou spécifiques à cette discipline, décrits en sciences de la communication. Elle confirme que les répondants ont une perception et un comportement très similaire à ceux identifiés précédemment dans des entreprises dautre types et de taille souvent supérieure en ce qui concerne la sensibilisation, la formation et la mise en uvre de lIES dans lentreprise, que les actions de sensibilisation et de formation sont de bons précurseurs à un tel investissement et que limage de lIES dans lenvironnement des dirigeants est perçue très majoritairement comme positive. Elle soulève aussi des interrogations sur la parfaite rationalité de la décision dinvestissement dans cette discipline, relativement à un ROI majoritairement anticipé comme positif, quel que soit lapport de lIES, alors que le choix de le faire reste la dernière de leur priorité dinvestissement. Ils plébiscitent ainsi la « détection des opportunités » et dans une moindre mesure des « menaces commerciales », alors quils estiment pourtant avoir déjà un bon niveau dinformation à ce sujet ; ce qui en diminue pourtant lintérêt, Lesca (2004) et qui accroît dautant le risque dune information surnuméraire impossible à assimiler comme le souligne Frion (2009). Ils disent aussi avoir déjà un haut niveau dinformation concernant « laide à la décision stratégique », alors quils sont peu nombreux à privilégier des outils permettant de « définir des stratégies à plus de 3 ans ». Enfin, ils attribuent à la « protection du patrimoine informationnel » le plus faible ROI quils estiment néanmoins positif car ils lui associent en moyenne un haut niveau de gains, au prix de faibles coûts. La mise en uvre de lIES serait enfin partielle chez les répondants car elle se limiterait à « la veille », comme la déjà proposé Larivet (2006) ce qui peut inciter à faire évoluer la manière dont elle est enseignée.