Thèse soutenue

IRM multiparamètrique des muscles ischio-jambiers

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Auteur / Autrice : Sylvain Grange
Direction : Pierre CroisillePascal Édouard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherche clinique, Innovation technologique, Santé publique
Date : Soutenance le 07/12/2023
Etablissement(s) : Saint-Etienne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Ingénierie Santé (Saint-Etienne)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CREATIS - Centre de Recherche et d'Application en Traitement de l'Image et du Son, UMR5515 (Lyon, Rhône ; 1995-2006)
Jury : Président / Présidente : Jean-Baptiste Pialat
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Eve Isner-Horobeti
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Baptiste Pialat, Catherine Cyteval

Résumé

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Les connaissances en imagerie sur les blessures musculaires ont évolué ces dernières années. Leur prise en charge diagnostique et thérapeutique reste encore très hétérogène. Notre revue de la littérature sur les données des blessures des ischio-jambiers en IRM a permis de faire le point sur les connaissances actuelles et de montrer que la description de ces blessures est encore très éparse et mal codifiée à l’IRM. De plus, les blessures des ischio-jambiers, autrefois considérées comme une seule et même entité, tendent aujourd’hui à être distinguées séparément. Le polymorphisme de ces blessures se retrouve dès le mécanisme lésionnel, notamment sur les deux principaux types, à savoir lors d’un sprint ou lors d’un étirement du muscle. A l’IRM, les lésions sont différenciées à la fois sur le muscle touché, mais aussi sur la structure tissulaire, le volume lésionnel, la localisation proximo-distale. La mise en place de notre cohorte HAMMER (HAMstring MEchanism mRi) de suivi prospectif des blessures des ischio-jambiers nous a permis de mettre en évidence un lien entre le mécanisme lésionnel et les composantes IRM, à savoir que les lésions par mécanisme d’étirement présentent une sévérité plus importante, à la fois en termes de grade et de volume lésionnel. De plus, nous avons établi une relation entre un paramètre clinique d’évaluation simple (la douleur au moment de la blessure) et le volume lésionnel. Nous avons aussi montré que le plus faible volume lésionnel, l’âge plus bas, le sexe masculin, un plus petit indice de masse corporelle et la plus faible douleur initiale sont des facteurs de risque de récidive. Nous avons par la suite, à partir des données de la cohorte HAMMER, établi un programme de délimitation non supervisé des muscles de la cuisse. Nous avons ainsi pu analyser la fiabilité des différentes méthodes utilisées dans la littérature pour déterminer le volume musculaire, et la comparer avec ces méthodes non supervisées. L’estimation du volume musculaire mais aussi du volume lésionnel pourrait à terme être réalisée en pratique courante, et ainsi avoir une approche quantitative rapide lors d’une IRM réalisée lors d’une blessure des ischio-jambiers. L’analyse prédictive du temps de retour au sport et l’estimation du risque de récidive nécessitent une approche multifactorielle.