Thèse soutenue

Estimation spatialisée des rendements d’une culture pérenne en Afrique de l’Ouest ˸ le cas du manguier au Sénégal

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Auteur / Autrice : Julien Sarron
Direction : Eric MalézieuxEmile Faye
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences agronomiques
Date : Soutenance le 09/12/2019
Etablissement(s) : Montpellier, SupAgro
Ecole(s) doctorale(s) : GAIA (Montpellier ; École Doctorale ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Fonctionnement agroécologique et performances des systèmes de culture horticoles (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Véronique Bellon-Maurel
Examinateurs / Examinatrices : Eric Malézieux, Véronique Bellon-Maurel, Delphine Leenhardt, Marie-Hélène Jeuffroy, Thomas Nesme, Pierre-Eric Lauri
Rapporteurs / Rapporteuses : Delphine Leenhardt, Marie-Hélène Jeuffroy

Résumé

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L’Afrique de l’Ouest fait face à des changements démographiques et climatiques qui mettent sous tension l’agriculture et la sécurité alimentaire. Les cultures fruitières, malgré les nombreux services écosystémiques qu’elles apportent (alimentation, biodiversité, etc.), pâtissent de faibles rendements, du fait de la faible quantité d’informations disponibles sur les systèmes (rendement, pratiques, diversité cultivée, etc.). Les objectifs de cette thèse sont de proposer des outils pour estimer le rendement du manguier (Mangifera indica L.) à différentes échelles et d’identifier les principaux facteurs de sa variabilité en Afrique de l’Ouest. Les outils ont été déployés dans la région des Niayes (Sénégal) pour analyser les rendements d’un réseau de 30 vergers de trois types de systèmes de culture (extensif, diversifié et intensif). À l’échelle de l’arbre, un outil, basé sur l’analyse d’image (par réseau de neurones) et la modélisation, a permis d’estimer la production de 300 manguiers. Le concept de ‘yield gap’ a été adapté pour calculer les ‘production gap’, c’est-à-dire l’écart entre la production atteignable de l’arbre (i.e., définie par sa structure et sa variété) et la production réelle. Cette méthode statistique a mis en évidence les effets de la variété et du système de culture sur les écarts de production. À l’échelle du verger, l’imagerie drone a été utilisée pour construire une carte d’occupation des sols et déterminer la structure des arbres du verger. Ces information ont permis et de modéliser et spatialiser la production de chaque manguier. L’estimation du rendement des vergers a permis l’étude des variabilités intra et inter-verger. Les distributions spatiales de la production et des caractéristiques des arbres apparaissent plus hétérogènes dans les vergers extensifs et diversifiés. L’utilisation du diagnostic agronomique régional a permis de déterminer les principaux facteurs d’élaboration du rendement de mangue dans la zone d’étude. Si la densité de manguier semble le principal moteur du rendement dans les vergers intensifs, les vergers diversifiés intensifie plutôt la production à l’échelle de l’arbre. Le climat, les pratiques culturales et la diversité cultivée sont également des facteurs mis en cause dans les variabilités de production. Ces travaux ouvrent de nouvelles voies méthodologiques pour pallier aux manques d’informations pour l’analyse de la production des arbres fruitiers tropicaux en Afrique de l’Ouest. Enfin, ces travaux identifient plusieurs facteurs (climat, pratique et diversité) impactant l’élaboration du rendement du manguier. L’étude de ces effets doit permettre d’améliorer durablement les pratiques et la production en Afrique de l’Ouest.