Thèse en cours

Analyse structurale des antagonistes de l'interféron de pneumovirus

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Auteur / Autrice : Claire-marie Caseau
Direction : Christina Sizun
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biochimie et biologie structurale
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2017
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Innovation thérapeutique : du fondamental à l'appliqué
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Chimie des Substances Naturelles
référent : Université Paris-Saclay. Faculté de pharmacie (Orsay, Essonne ; 2020-....)

Résumé

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Le virus respiratoire syncytial humain (RSV) est le principal agent responsable d'infections graves des voies respiratoires basses chez le nouveau-né. Actuellement il n'existe ni vaccin ni traitement réellement efficace. Le RSV est du genre Pneumovirus, famille des Pneumoviridae, ordre des Mononegavirales. Il induit une réponse immunitaire remarquablement faible en comparaison avec d'autres virus apparentés. En effet il a évolué vers une stratégie très spécifique d'évasion des mécanismes de défense immunitaire de l'hôte : il code pour deux protéines dites non structurales, NS1 et NS2. RSV NS1 et NS2 sont hautement conservées à travers les espèces (humain, bovin and ovin), mais n’ont pas d’homologues en-dehors des pneumovirus. Il a été montré que hRSV NS1 et NS2 étaient entre autres des antagonistes des interférons de type I et III. Elles sont toutes deux considérées comme des cibles potentielles pour la prévention et le traitement du RSV. Mais si l’on connaît leurs fonctions, leurs mécanismes d'action ne sont pas bien connus et n’y a que peu de bases structurales pour les étayer. Une seule structure cristallographique de NS1 a été publiée et aucune information structurale n’est disponible pour NS2. En revanche il a été suggéré que ces protéines pouvaient s’associer entre elles pour former des oligomères de taille plus importante qui pourraient être à l’origine d’un dégradosome viral. L’objectif de ma thèse est de caractériser d’un point de vue structural les différents états d’oligomerisation de la protéine NS1 ainsi que les transitions de l’un à l’autre afin de mieux comprendre leur implication dans la pathologie. Pour cela je produis NS1 sous forme isolée et purifiée et je combine des techniques biophysiques de basse résolution telle que la diffusion dynamique de la lumière et des techniques de haute résolution telle que la résonance magnétique nucléaire (RMN) en solution ou à l’état solide ou encore dans des conditions de haute pression. Leptosphaeria maculans est un pathogène de Brassica napus, le colza. Pour l’instant aucun fongicide n’existe pour lutter contre ce champignon, mais des phénotypes de résistance sont apparus au sein du colza. Ce phénomène de résistance est le produit d’une reconnaissance par la plante des protéines dites « effecteurs » du colza, suivi par une réponse immunitaire adaptée. Mais si l’on observe donc une course entre plante et pathogène pour produire et/ou reconnaitre des nouveaux effecteurs, on ne comprend encore très peu les fonctions et structures de ces effecteurs fongiques, qui ne présentent pas ou très peu d’homologie entre eux. Mon projet de thèse se porte sur la caractérisation structurale de la protéine AvrLm1, le premier effecteur de L.maculans contre B.napus. Cette protéine ne cristallise pas à l’inverse de certains autres membres de sa famille, qui eux semblerait présenter une certaine homologie de structure. Je cherche à déterminer la structure par résonance magnétique nucléaire en travaillant avec deux formes de AvrLm1 : une forme entière qui comporte un long bras flexible, ainsi qu’une forme tronquée, avec une partie de ce bras flexible en moins.