Thèse en cours

Vivre avec le volcan. une géographie du risque volcanique au japon.

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 29/11/2008. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Marie Augendre
Direction : Philippe Pelletier
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Géographie
Date : Inscription en doctorat le 24/10/2008
Soutenance le 29/11/2008
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences sociales

Mots clés

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Résumé

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La thèse part d’une approche analytique du risque volcanique au Japon pour comprendre les relations risque – paysage – territoire sur les plans matériel, social et idéel. Le Japon possède une centaine de volcans actifs, potentiellement redoutables. La première partie de la thèse montre qu’à ce niveau élevé d’aléa, dû à la position tectonique de l’archipel sur l’une des marges actives les plus compliquées de la planète, correspond une vulnérabilité plutôt basse, en raison des faibles densités de peuplement aux abords des volcans. La concentration urbaine de la mégalopole et de ses têtes de ponts crée des conditions particulières autour du mont Fuji et du Sakurajima, qui ne sauraient refléter la majorité des situations régionales. Pourtant, la société japonaise a développé un dispositif sophistiqué de protection (ouvrages sabô) et de prévention (plans d’évacuation). La deuxième partie montre à la fois ce penchant pour la surgestion et l’absence apparemment paradoxale de restrictions explicites d’occupation et d’utilisation du sol en territoire volcanique. Cependant, la réglementation des parcs naturels et des périmètres sabô crée, de fait, des zones tampon entre le danger et les espaces peuplés. La troisième partie explicite l’utilisation récente de la notion de « coexistence », kyôson, pour désigner ces réponses au risque. Concrètement, les rapprochements entre les Japonais et leurs volcans se sont matérialisés dans les sphères résidentielle, mémorielle et économique. Si le volcan était singulièrement absent de la mythologie ou du fait religieux traditionnel japonais, la diffusion progressive d’images ou de discours tantôt d’influence étrangère, tantôt endogènes, a permis l’émergence de nouvelles représentations qui légitiment en partie les pratiques contemporaines. Tandis que les sabô restent inégalés pour rectifier les lits des torrents, la conception du risque « à la japonaise », la gestion et la judiciarisation s’apparentent de plus en plus à ce qui se passe en Occident, où les notions d’adaptation et de résilience sont employées dans un sens proche de celui de coexistence. Désormais, contrairement au slogan de Meiji, la technologie est japonaise, mais l’esprit, occidentalisé.