Thèse en cours

Visualisation de l’ADN G4 dans un Organisme Modèle (Levure S. cerevisiae) à l’aide d’Outils de Chimie Biologique

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Auteur / Autrice : Mickaël Grandmougin
Direction : Marie-Paule Teulade-fichou
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Chimie
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2017
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences chimiques : molécules, matériaux, instrumentation et biosystèmes (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Chimie, modélisation et imagerie pour la biologie
établissement de préparation de la thèse : Université Paris-Sud (1970-2019)

Résumé

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Les G- quadruplexes (G4) sont des structures d’ADN qui se forment dans des régions riches en motif guanine et qui jouent un rôle régulateur des principales fonctions de l’ADN. Ces structures sont dynamiques et donc difficile à détecter en milieu cellulaire. Afin surmonter les limites des méthodes de détection existantes, nous proposons de synthétiser des composés liant spécifiquement les structures G4 (ligands G4) et portant des fonctions ad hoc servant de marqueur pour leur localisation cellulaire. Pour ce faire deux approches seront développées : i) immunofluorescence guidée par des ligands G4, approche dite G4-GIS et ii) détection directe de ligand G4 par nanoSIMS (Imagerie basée sur la détection d’ions secondaires par spectrométrie de masse), approche dite G4-SIMS. Pour valider les deux méthodes de détection proposées, nous utiliserons un organisme modèle (levure) obtenu par transformation de la souche de S. cerevisiae dans laquelle des séquences humaines capables de générer des clusters de G-quadruplex seront introduites à un site déterminé.8 Dans l’approche G4-GIS, nous développerons des ligands fonctionnalisés avec des haptènes reconnus par des anticorps fluorescents disponibles commercialement, permettent ainsi la visualisation de séquences G4 par immunofluorescence guidée. La fixation de ces ligands dans les cibles G4 se fera soit par des interactions non covalentes, soit par génération d'une liaison covalente (alkylation in situ). Pour atteindre cet objectif, les petites molécules seront constituées de deux ou trois fragments différents: i) un noyau aromatique capable de lier le motif G4 (dérivés de phenanthroline, de pyridine ou polypyridooxazoles déjà développées au laboratoire ), ii) un haptène (par exemple, biotine , 5-bromodésoxyuridine) qui permettra de guider les anticorps sur le complexe généré entre la petite molécule et la structure d'ADN ciblée par une réponse immunitaire en présence d'anticorps ou d'un halogène qui permettra d'exploiter la spectroscopie à nanoSIMS pour la visualisation G4 et iii) un groupement alkylant (par exemple, la benzophénone, l'acide 4-azidobenzoïque et le chlorambucile). La capacité des ligands à interagir sélectivement avec l'ADN G-quadruplex sera évaluée en effectuant des analyses biophysiques classiquement utilisées dans le domaine, telles que la dénaturation thermique suivie par effet FRET (FRET melting), le déplacement compétitif d’une sonde fluorescente (G4-FID) et la spectroscopie de dichroisme circulaire (CD). En cas de réduction de la sélectivité vers l'ADN G4, une deuxième voie synthétique sera développée où la fonctionnalisation avec l’haptène sera effectuée par une réaction de click in situ. Les souches de levure modifiées avec des clusters G4 seront traitées avec les ligands de G4 afin d’évaluer les meilleurs candidats par des analyses biochimiques du génome de la levure. Ces derniers seront ensuite utilisés en cellules de levure pour mettre en œuvre les approches G4-GIS et G4-SIMS. Une fois les méthodes validées dans le modèle levure le transfert aux contextes cellulaires plus complexes (cellules de mammifère) sera envisagé.