Thèse soutenue

Mécanismes cellulaires et moléculaires de l’interaction nanovirus-insecte vecteur

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Auteur / Autrice : Jérémy Di Mattia
Direction : Stéphane Blanc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanismes des Interactions parasitaires pathogènes et symbiotiques
Date : Soutenance le 20/05/2021
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : GAIA (Montpellier ; École Doctorale ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Plant Health Institute (Montpellier) - Plant Health Institute of Montpellier / UMR PHIM
Jury : Président / Présidente : Sylvie German-Retana
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Blanc, Sylvie German-Retana, Henryk Hanokh Czosnek, Véronique Brault, Anne-Sophie Gosselin-Grenet, Jean-Louis Zeddam
Rapporteurs / Rapporteuses : Henryk Hanokh Czosnek, Véronique Brault

Résumé

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Les virus de plantes sont majoritairement transmis par des insectes vecteurs. La compréhension de l’interaction entre les phytovirus et leurs vecteurs est l’une des clés pour le contrôle des maladies qu’ils causent. Les travaux de ma thèse portent sur l’interaction entre un virus appartenant à la famille Nanoviridae, l’espèce Faba bean nécrotic stunt virus (FBNSV) et ses pucerons vecteurs. Les nanovirus possèdent une architecture génomique multipartite c’est-à-dire que leur génome est divisé en plusieurs segments, chacun étant encapsidé individuellement dans une particule virale. Tout comme les lutéo- et geminivirus, les nanovirus sont transmis suivant le mode circulant non multipliant: le virus ingéré traverse la barrière intestinale, transite dans l’hémolymphe et passe dans les glandes salivaires du puceron sans aucune réplication. Il a été précédemment établi que la transmission du FBNSV, met en jeu un facteur assistant, la protéine virale NSP (Nuclear shuttle protein). A l’aide de la microscopie confocale, nous avons montré que les composants viraux nécessaires à la transmission (ADN, protéine de capside (CP) et NSP) s’accumulent dans les cellules de l’intestin moyen antérieur (AMG) et dans certaines cellules des glandes salivaires principales (PSG) du puceron. Les 8 segments du FBNSV, la CP ainsi que la NSP s’accumulent au sein des mêmes agrégats cytoplasmiques périnucléaires dans ces cellules. Nous avons alors étudié plus précisément ces agrégats, en recourant à différentes techniques, en particulier la microscopie confocale, la microscopie électronique et le double hybride, afin de mieux définir les voies de transport subcellulaire que le FBNSV emprunte. .En collaboration avec une étudiante en thèse dans l’équipe qui menait des travaux similaires sur un geminivirus (Alfalfa leaf curl virus) transmis par pucerons, nous avons pu démontrer que nano et geminivirus suivent des voies intracellulaires distinctes chez leur vecteur commun.Certains segments génomiques du FBNSV pouvant être omis lors de l’inoculation sans pour autant abolir l’infection systémique, nous avons démontré que la transmission par vecteur pouvait reconstituer des génomes complets à partir de différentes plantes infectées chacune par des génomes incomplets . La reconstitution des génomes complets peut avoir lieu soit au sein d’un seul individu vecteur, soit dans une nouvelle plante inoculée par deux individus vecteurs chacun apportant son lot de segments complémentaire.Enfin, ces travaux ont révélé pour la première fois, qu’un facteur assistant de la transmission peut assurer sa fonction même lorsqu’il est acquis plusieurs jours après les particules virales. Ce résultat original ouvre de nouvelles perspectives quant au mode d’action des facteurs assistants de la transmission par vecteur et nous les avons mises en contexte et discutées dans un article de synthèse portant sur ce domaines de rechercheMots-clés : Nanovirus, FBNSV, puceron, transmission, facteur assistant à la transmission, microscopie confocale.