Thèse soutenue

Intérêt de l'activité physique pour contrer la toxicité induite par une irradiation encéphalique : études longitudinales et multiparamétriques chez le rat

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Auteur / Autrice : Gwenn Ropars
Direction : Omar Touzani
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 16/12/2021
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Imagerie et stratégies thérapeutiques pour les cancers et tissus cérébraux (Caen ; 2017-....)
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : François Boussin
Examinateurs / Examinatrices : Omar Touzani, Alexandra Barbelivien, Elodie Pérès
Rapporteurs / Rapporteuses : Alexandra Barbelivien

Résumé

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La radiothérapie (RT) est une thérapie majeure des tumeurs cérébrales primitives ou métastatiques avec un gain de survie indéniable. Toutefois, les patients survivants au cancer éprouvent des séquelles après RT, dont de la fatigue et des déficits cognitifs qui deviennent irréversibles et altèrent la qualité de vie des patients. Il est donc nécessaire de mener des recherches qui vise à identifier la chronologie d’apparition des dommages cérébraux, leurs implications dans les troubles cognitifs et proposer de nouvelles thérapies. De même, il est primordial de proposer des outils capables de détecter et de prédire les toxicités neurologiques induites par la RT pour améliorer la prise en charge des patients. Dans ce contexte, l’objectif de la thèse est double : 1/ développer et caractériser un modèle préclinique de radiotoxicité cérébrale chez le rat adulte et identifier de potentiels biomarqueurs d’imagerie et sanguins et 2/ évaluer la pratique d’une activité physique (AP) comme thérapie pour atténuer les lésions cérébrales et les déficits cognitifs radio-induits. Ainsi, nous avons réalisé des évaluations temporelles (jusqu’à 6 mois post-irradiation cérébrale, 30 Gy) de l’état général et comportemental de l’animal (fatigue, locomotion, mémoire) et les modifications de différents paramètres IRM (anatomique, vasculaire et de diffusion) associées à une étude sur les espèces réactives quantifiées dans le cerveau et le plasma. Les rats ont été soumis ou non à une AP forcée réalisée régulièrement et à long terme avec un tapis de course. Nous avons alors montré que l’irradiation cérébrale engendre une fatigue radio-induite associée à des déficits de la locomotion et de la mémoire à court et à long terme. Les paramètres mesurés par IRM de diffusion et IRM vasculaire semblent pertinents pour détecter précocement et tardivement, respectivement, les dommages cérébraux radio-induits, tout comme le stress oxydatif mesurable au niveau plasmatique. Des bienfaits de l’AP sont observés sur les atteintes neuropathologies induites par l’irradiation. A terme, ce modèle animal qui a été démontré pertinent vis-à-vis des symptômes décrits en clinique sera utilisé pour tester de nouvelles thérapies.