Etude de l'effet d'un polluant atmosphérique (NO2) sur le microbiote cutané

Investigation of an air pollutant (NO2) effect on the cutaneous microbiota

• Auteur / Autrice : Xavier Janvier
• Direction : Marc Feuilloley
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sciences de la vie et de la sante
• Date : Soutenance le 15/01/2021
• Etablissement(s) : Normandie
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
• Partenaire(s) de recherche : Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Communication bactérienne et stratégies anti-infectieuses (Evreux ; 2022-....)
• Jury : Président / Présidente : Alain Rincé
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Catherine Grillon, Stéphane Corvec, Anne Groboillot, Frantz Gouriou
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Hervé Blottière, Christine Roques

Mots clés

Mots clés contrôlés

Infections à corynébactéries

Infections à Pseudomonas

Staphylocoques

Peau

Peau -- Infections

Mots clés libres

Pollution atmosphérique

Dioxyde d'azote (NO2)

Microbiote cutané

Staphylococcus

Pseudomonas

Corynebacterium

Air pollution

Nitrogen dioxide (NO2)

Cutaneous microbiota

Staphylococcus

Pseudomonas

Corynebacterium

Résumé

Le dioxyde d’azote (NO2), en tant que second polluant atmosphérique le plus meurtrier en Europe est un des plus préoccupants pour la santé humaine selon l’Agence Européenne de l’Environnement. Il est notamment connu pour être responsable de maladies cardiovasculaires, respiratoires ainsi que pour contribuer au vieillissement cutané et au développement de la dermatite atopique. Des facteurs endogènes à l’hôte tels que le microbiote cutané interviennent également dans cette pathologie. En effet, de nombreuses pathologies cutanées sont corrélées à un déséquilibre (dysbiose) du microbiote bactérien, un acteur essentiel du maintien de l’homéostasie de la peau. Or, il est fortement soupçonné que l’effet des polluants sur la peau implique des mécanismes d’action directe mais également un mécanisme d’action indirecte lié à l’altération du microbiote cutané par le polluant. En conséquence, il est pertinent d’aborder l’effet du NO2 gazeux (gNO2) sur le microbiote cutané bactérien. Cette thèse a donc pour objectif d’évaluer l’impact physiologique, morphologique et moléculaire du NO2 sur des souches bactériennes commensales d’espèces représentatives du microbiote cutané (Staphylococcus aureus, Staphylococcus epidermidis, Staphylococcus capitis, Pseudomonas fluorescens, Corynebacterium tuberculostearicum). Selon l’espèce, des réponses différentes au stress nitrosant généré par le gNO2 ont ainsi été mises en évidence ainsi qu’une tolérance plus importante au gNO2 pour certaines d’entre elles. Ces travaux suggèrent par conséquent que le NO2 pourrait contribuer à la formation d’un état dysbiotique du microbiote cutané et participer à l’action indirect du polluant sur la peau.

Nitrogen dioxide (NO2), as the second most deadly air pollutant in Europe, is one of the most of concern for human health according to the European Environment Agency. It is notably known to be responsible for cardiovascular and respiratory diseases and also contributes to skin aging and atopic dermatitis. Host endogenous factors such as the cutaneous microbiota are also involved in this pathology, which is common in urban and suburban areas. Indeed, many skin pathologies are correlated to an imbalance (dysbiosis) of the bacterial microbiota, an essential player in the preservation of skin homeostasis. However, it is strongly presumed that the effect of pollutants on the skin involves direct mechanisms of action but also an indirect mechanism linked to the alteration of the cutaneous microbiota by the pollutant. Consequently, it is relevant to address the effect of gaseous NO2 (gNO2) on the cutaneous microbiota. This thesis aims to assess the physiological, morphological and molecular impact of gNO2 on commensal bacterial strains of representative species of the cutaneous microbiota (Staphylococcus aureus, Staphylococcus epidermidis, Staphylococcus capitis, Pseudomonas fluorescens, Corynebacterium tuberculostearicum). Depending on the species, different responses to gNO2-generated nitrosative stress were thus highlighted as well as a higher tolerance to gNO2 for some of them. This work therefore suggests that gNO2 could contribute to the formation of a dysbiotic state of the cutaneous microbiota and participate in the pollutant indirect action on the skin.