Thèse soutenue

Les principaux traducteurs français du Canzoniere de Pétrarque : histoire, traditions et imaginaires

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Auteur / Autrice : Riccardo Raimondo
Direction : Jean VignesPhilippe Guérin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée. Histoire et sémiologie du texte et de l'image
Date : Soutenance le 02/07/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Centre d'étude et de recherche interdisciplinaire de l'UFR LAC (Paris ; 2009-....) - Centre d'études et de recherches sur la littérature italienne médiévale (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Yves Masson
Examinateurs / Examinatrices : Jean Vignes, Philippe Guérin, Jean-Yves Masson, Daniele Maira, Jean-Luc Nardone, Gabriella Parussa, Sabrina Stroppa
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniele Maira, Jean-Luc Nardone

Mots clés

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Résumé

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Cette étude concerne les premières traductions françaises du Canzoniere de Pétrarque (XVIe-XVIIe s.) et leur influence sur celles des siècles suivants (XVIIIe-XXIe s.), afin de décrire une « tradition traductionnelle » dans une perspective comparatiste. L’originalité de cette recherche consiste dans le fait d’inscrire une étude comparative à l’intérieur d’une histoire de la traduction qui, couvrant un large empan chronologique, étend nos connaissances sur la réception du Canzoniere en France. En raison des objectifs originels de ce projet, il a été nécessaire de développer des outils historiographiques et linguistiques spécifiques.En premier lieu, afin d’établir une distinction entre traductions, réécritures et imitations, nous avons développé un dispositif nommé « théorie de la matière sémantique ». En deuxième lieu, nous avons analysé tous les poèmes du corpus afin d’identifier les textes-source et d’uniformiser les textes-cible avec la moderne numérotation du Canzoniere. En troisième lieu, grâce à l’aide d’un statisticien (C. Bellingeri, University Pierre and Marie Curie), nous avons produit une table des fréquences pour identifier les poèmes les plus traduits. Ensuite, après avoir établi une brève liste de ces poèmes, nous avons pu entamer l’analyse textuelle et la description des « profils » des traducteurs. À partir de cette présélection, nous avons choisi des passages signifiants (que nous avons nommés « zones ») qui se révèlent particulièrement utiles pour comprendre les approches et les interprétations des traducteurs, suivant une méthode que nous avons élaborée spécialement pour ce contexte et que nous avons nommée « théorie des zones traductionnelles ». Ces zones permettent de mener une étude des principales caractéristiques des textes traduits, de leurs référents culturels, et notamment de ce que nous avons nommé « les imaginaires de la traduction ». Ces dispositifs méthodologiques aspirent à devenir des instruments utiles pour le développement de l’historiographie des traductions.