Thèse soutenue

Analyse et modélisation des ondes sismiques générées lors des séismes glaciaires induits par le vêlage d'icebergs

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Auteur / Autrice : Amandine Sergeant
Direction : Anne MangeneyJean-Paul Montagner
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Terre. Géophysique
Date : Soutenance le 16/11/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la terre et de l'environnement et physique de l'univers (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : UMR-Institut de physique du globe de Paris (2005-....)
Jury : Président / Présidente : Pascal Bernard
Examinateurs / Examinatrices : Anne Mangeney, Jean-Paul Montagner, Pascal Bernard, Luis Rivera, Jérôme Weiss, Fabian Walter
Rapporteurs / Rapporteuses : Luis Rivera, Jérôme Weiss

Résumé

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Les séismes glaciaires ont des magnitudes Mw~5 et sont liés au vêlage d’icebergs instables volumineux (km3). Dans le but de caractériser la force à l’origine des signaux sismiques longue-période (10-100~s) mesurés lors de tels évènements, nous développons une méthode d’inversion de la fonction source et un modèle mécanique numérique du phénomène. Grâce à l’analyse détaillée des histoires de forces inversées, nous mettons en lumière l’existence de plusieurs phénomènes responsables de la génération du signal sismique, à savoir (1) une avalanche de glace déclenchée par le détachement d’un iceberg, (2) le vêlage et le basculement de l’iceberg qui applique une force horizontale normale au glacier, et (3) l’accélération de l’ice-mélange dans le fjord. On montre que la magnitude des séismes glaciaires ne peut être interprétée de manière simple car elle englobe plusieurs processus distincts. D’après les résultats de modélisation numérique, l’amplitude de la force générée par un iceberg tournant contre un terminus ne varie pas de manière linéaire avec le volume de glace mais est largement déterminée par plusieurs facteurs qui influent sur la dynamique du mouvement. Ceci démontre que, l’estimation de la perte de glace lors des séismes glaciaires ne semble pas évidente à partir de leur magnitude. La comparaison des forces inversées et modélisées montre que nous sommes capables de reproduire les signaux sismiques et d’accéder ainsi à la dynamique du phénomène. Les informations contenues dans les variations temporelles de la force de vêlage permettent notamment d’inverser chaque paramètre individuel du modèle et d’estimer ainsi les dimensions et le volume de glace détaché