Thèse soutenue

Construction d'un concept de temps mathématiquement manipulable en philosophie naturelle

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Auteur / Autrice : Vincent Daudon
Direction : Jean-Jacques Szczeciniarz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie, épistémologie. Histoire et philosophie des sciences
Date : Soutenance le 15/12/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Savoirs scientifiques : Epistémologie, histoire des sciences, didactique des disciplines (Paris ; 2000-2019)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Laboratoire Sciences philosophie histoire (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Vincent Jullien
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Lise Rey, Michel Blay, Christian Bracco, Antoni Malet
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Seidengart, Laurence Bouquiaux

Résumé

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En recherchant la loi de force centripète inscrite dans les Principes Mathématiques de la Philosophie Naturelle, Newton donna au temps un statut de grandeur privilégiée de la philosophie naturelle. Cependant, celui-ci apparaît de façon ambiguë, tantôt grandeur discrète, tantôt grandeur continue. Sa manipulation mathématique, qui repose essentiellement sur la Méthode des premières et dernières raison et sur la loi des aires, laisse, en outre, apparaître un temps de nature géométrique. Confronté, dans la proposition X du livre II, à la résolution du mouvement d'un mobile qui éprouve une résistance en raison du carré de sa vitesse, Newton ne parvient pas à résoudre cette proposition au moyen de la géométrie. Il est contraint de reprendre son raisonnement et de recourir à une méthode algébrique pour énoncer de manière juste, dans l'édition de 1713, la solution de cette proposition, dans laquelle le temps apparaît alors sous une forme algébrisée, représenté par une lettre. Ainsi, d'un temps géométrisé, figuré par un élément d'espace dans l'édition de 1687, Newton en fit un être per se représenté par une lettre dans la proposition X de l'édition de 1713. Cependant, c'est à Varignon, qui aborda les propositions des Principia de Newton à l'aide du calcul différentiel, que l'on doit la fin de la mathématisation et la finalisation du concept de temps mathématique