Thèse soutenue

Le complexe de celui qui ne sait pas questionner : ou le récit de la sortie d'Egypte à l'épreuve de la paternité

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Auteur / Autrice : Eric Chlomo Stora
Direction : Gérard Pommier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie. Recherche en psychopathologie et psychanalyse
Date : Soutenance le 26/11/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherches Psychanalyse, Médecine et Société (Paris ; 2001-....)
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Christian Hoffmann
Examinateurs / Examinatrices : Christian Hoffmann, François Sauvagnat, Michèle Benhaïm, Paul-Laurent Assoun
Rapporteurs / Rapporteuses : François Sauvagnat, Michèle Benhaïm

Mots clés

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Résumé

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En quoi le montage juif sur le père tel qu’il articule la procréation au mariage et à la circoncision renfermerait-il jusque dans sa propre élaboration un savoir sur la psychose qu’il conviendrait d'interroger afin de préciser la vérité qui se rapporte à la paternité ? Pour répondre à cette interrogation, nous nous sommes appuyés sur deux exemples prélevés dans le texte juif. L’un dans le Talmud ; il s’agit de la douzième Michna du troisième chapitre du Talmud de Babylone, Traité Kedouchin qui fait autorité et qui sert de référence pour établir le lien de filiation et la transmission de l’identité juive. L’autre exemple se rapporte à la Haggadah de Pessah, le texte du récit de la sortie d’Egypte lu le soir de la Pâque juive, en prenant appui sur le cas de « celui qui ne sait pas questionner ». En effet, à la différence des trois autres enfants mentionnés également dans ce texte, le cas de « celui qui ne sait pas questionner » est le seul pour lequel l’interlocuteur cessera étonnamment d’être « Ata » qui désigne en hébreu le toi masculin, ici le père, pour être remplacé par « at » qui désigne le toi féminin. A telle enseigne que pour cet enfant, la marque du féminin puisse venir témoigner d’une absence de savoir sur la différence des sexes et donc d’une incertitude quant à son identité sexuelle qui semble dessiner l’horizon de la clinique des psychoses