Thèse soutenue

« C’est pour ton bien » : étude sur les expérimentations éducatives se réclamant d’un traditionalisme culturel en Chine contemporaine

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Auteur / Autrice : Silvia Elizondo
Direction : Sébastien Billioud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences humaines et sociales de l’Asie Orientale
Date : Soutenance le 19/03/2021
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur les civilisations de l'Asie orientale (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Stéphane Feuillas
Examinateurs / Examinatrices : Sébastien Billioud, Stéphane Feuillas, Zhe Ji, Frédéric Wang, Gladys Chicharro
Rapporteurs / Rapporteuses : Zhe Ji, Frédéric Wang

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Depuis la période de la Réforme, la Chine manifeste une croissance économique à un rythme accéléré, créant de nombreux déséquilibres : pollution de l’environnement, corruption croissante, relâchement des moeurs. En même temps surgit lentement une classe moyenne plus éduquée, soucieuse de l’avenir de l’enfant, qui est souvent unique. En réponse à une grande demande, se développe l’enseignement privé avec l’apparition d’un vrai marché de l’éducation, tandis que conjointement, un renouveau de la tradition se manifeste depuis vingt ans, dont un mouvement pour la lecture des classiques par les enfants. La forte compétition a mis de côté certains enfants fragiles ou trop sensibles, dont les parents se tournent vers des écoles alternatives, qui ne suivent pas le curriculum officiel obligatoire. Cette recherche fondée sur plusieurs séjours d’observation participante et sur des entretiens, analyse les cas de trois de ces écoles, dans différentes régions, visant des enfants d’âge scolaire avec un régime d’internat, et qui ont en commun l’enseignement de la tradition, mais selon différentes conceptions. Deux écoles sont confucéennes : une propose comme unique enseignement une mémorisation des classiques, l’autre après avoir commencé ainsi ne cesse de se transformer. La troisième école propose bien l’étude des classiques, mais sans mémorisation et en mettant une emphase sur le lien avec la nature. Les méthodes et les buts diffèrent selon l’idéal d’enfant recherché et c’est la quête d’un idéal qui met souvent en évidence que pour le bien de l’enfant, on n’entend pas sa voix.