Thèse soutenue

Le cinéma burlesque, une autre origine du surréalisme : les pratiques des surréalistes analysées au prisme des films burlesques pendant les années folles

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Auteur / Autrice : Charlotte Servel
Direction : Nathalie PiégayLaurent Le Forestier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, histoire de l’art et archéologie. Cinéma, Études visuelles
Date : Soutenance le 29/02/2020
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude et de recherche interdisciplinaire de l'UFR LAC (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Jacqueline Nacache
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Piégay, Laurent Le Forestier, Jacqueline Nacache, Marie-Paule Berranger, Laurent Guido, David Vrydaghs
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Paule Berranger, Laurent Guido

Résumé

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Plusieurs études riches ont documenté la naissance du surréalisme en la reliant pour l’essentiel soit à la découverte de Freud et de l’inconscient, soit aux principales figures poétiques l’ayant précédé. Ce travail vise à compléter ces études par une nouvelle perspective, celle du cinéma burlesque. Cette thèse montre que le cinéma burlesque a joué un rôle dans l’émergence du surréalisme pendant les Années folles. Lorsque l’on relit les textes de cinéma des surréalistes en les associant aux films burlesques, tout en les mettant en perspective avec d’autres documents critiques et scénaristiques de l’époque et en les prolongeant par des sources qui permettent de saisir leur expérience cinématographique, on observe alors que le cinéma burlesque a agi comme un « excitant » sur les surréalistes qui a mis en mouvement leur imagination, leur écriture et même leur corps. En identifiant le cinéma burlesque comme l’une des origines du surréalisme, cette thèse cherche à revaloriser la dimension burlesque des pratiques surréalistes. La première partie examine les pratiques de spectateur des surréalistes et interroge leur dimension burlesque. La deuxième partie porte sur les écrits surréalistes consacrés au cinéma burlesque et vise à montrer que les films de Charlot et Cie ont été des « excitants » théoriques pour les surréalistes. La troisième partie s’intéresse enfin aux scénarios écrits par les surréalistes et se demande si leur nature burlesque peut s’insérer dans les milieux cinématographiques des Années folles.