Thèse soutenue

« L'institution suffisamment bonne ? » : à partir de la clinique quotidienne des pouponnières à caractère social

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Auteur / Autrice : Anne-Clémence Schom
Direction : Philippe Robert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 27/06/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cognition, comportements, conduites humaines (Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine ; 1996-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Descartes (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Jean-Pierre Pinel
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Robert, Jean-Pierre Pinel, Denis Mellier, Laurence Gavarini, Marion Feldman, Albert Ciccone, Anne Oui
Rapporteurs / Rapporteuses : Denis Mellier, Laurence Gavarini

Mots clés

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Résumé

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Face aux mouvements actuels dits de « désinstitutionalisation » et en référence aux propositions de nombreux auteurs faisant état de la faillite des métacadres et du mal-être contemporain, cette thèse se veut une étude et une exploration de ce qui persiste et survit de l'institution au quotidien dans les établissements du soin et du travail social. À partir de la clinique des pouponnières à caractère social, considérées comme des analyseurs potentiels et pertinents, nous avons proposé dans ce travail trois visions différentes mais complémentaires de l'institution et de ce qui fait institution en et pour chacun, collectivement et individuellement. Nous proposons ainsi de penser : - L'institution-environnement - L'institution comme un groupe - L'institution et les valeurs instituantes. Dans chacune de ces déclinaisons, nous avons travaillé les articulations à l’œuvre entre les sujets et les groupes, les réalités matérielles et psychiques, les imaginaires individuels et collectifs, etc. Nous avons également tenté de proposer des dépassements de certaines oppositions conceptuelles afin de promouvoir une pensée des articulations et maintenir un raisonnement processuel. À partir d'une épistémologie principale basée sur la psychanalyse des groupes, des familles et des institutions, nous nous sommes inscrit dans une recherche clinique qualitative intégrant et analysant les implications du chercheur à/dans ses terrains d'étude. Le recueil de données a été réalisé au sein de deux pouponnières durant une période de 3 mois pour chacune, avec une présence effective de deux jours par semaine minimum. Pour chacun de ces terrains d'étude, un dispositif méthodologique original a été conçu pour allier différentes sources de données (observation participante du quotidien institutionnel, observation des pratiques professionnelles dans les unités de vie, observation des réunions institutionnelles, entretiens individuels semi-directifs avec les professionnels des différents corps de métiers, lecture et analyse de documents institutionnels). La démarche de recherche a également bénéficié des apports d'une supervision individuelle afin de dégager et d'utiliser les ressentis, attitudes et contre-attitudes du chercheur au profit du recueil et de l'analyse des données. Parallèlement aux deux terrains d'étude, cette thèse a été réalisée dans le cadre d'une Convention Industrielle de Formation par la REcherche (CIFRE) avec l'Observatoire National de la Protection de l'Enfance (ONPE, anciennement Oned). À partir de l'analyse de scènes et pratiques quotidiennes, les résultats de ce travail se veulent à la fois des apports complémentaires aux théorisations et conceptualisations déjà existantes, ainsi qu'aux pratiques de terrain déjà à l’œuvre. Si elles sont résolument ancrées dans le champ spécifique des terrains d'étude (les pouponnières et la protection de l'enfance), nous pensons toutefois que les propositions peuvent éclairer aussi avec pertinence l'ensemble des secteurs médico-sociaux.