Les pratiques religieuses dans la cité : enquête au Bois-l'Abbé, 2015-2020.
Auteur / Autrice : | Jules Mapela Thamuzi |
Direction : | Rita Hermon-Belot, Séverine Mathieu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 04/12/2023 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Président / Présidente : Céline Béraud |
Examinateurs / Examinatrices : Céline Béraud, Philippe Portier, Anne-Laure Zwilling, Denis Pelletier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Portier, Anne-Laure Zwilling |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Ce travail analyse le religieux et les pratiques religieuses comme une quête spirituelle assumée et non pas comme une recherche identitaire. Mon terrain, fort des 80 entretiens, enseigne que les mutations religieuses qui sont vécues dans un contexte pluriel avec ses recompositions, n’altèrent pas le vivre-ensemble, ce qui nécessite une cohabitation interculturelle harmonieuse. La pluralité religieuse au Bois-l’Abbé est liée à l’arrivée des différentes vagues migratoire. C’est ainsi que j’ai tenté d’expliciter les modalités d’un vivre-ensemble dans une cité plurielle, à travers les recompositions religieuses. J’ai ensuite réfléchi à la façon de penser dans ce contexte, la laïcité aujourd’hui. C’est-à-dire, Dans quelle mesure la pluralité religieuse permet-elle le vivre-ensemble ? En d'autres termes, quelles sont les conséquences de la pluralité religieuse sur la cohésion sociale dans la cité du Bois-l’Abbé ?Je montre également que les pratiques religieuses contribuent à un sentiment de bienfait et de stabilité aux yeux de nombre de fidèles au Bois-l’Abbé. À cet égard, il est pertinent de mentionner la place des pratiques de piété populaire qu’ils mettent en œuvre : processions, pèlerinages, bénédictions des domiciles ou des commerces qui rencontrent un énorme succès. Cependant, il faut également souligner, tout en étant acceptées par la majorité d’entre eux, certaines de ces pratiques sont parfois considérées par d’autres fidèles comme étant à la marge de leur propre religion. Les adhésions et les ruptures dans les diverses religions étudiées poussent les personnes à reconfigurer d’autres liens sociaux dans la cité et dans des rapports interpersonnels. Cela peut consister également à reconstituer les relations rompues, à les reconstruire et à ne les maintenir qu’avec une catégorie de croyants. Les ruptures créent d’autres communautés de croyants autour de convictions religieuses partagées. Bien que la cohésion sociale soit au cœur de ce travail, je ne peux ignorer les dissensions au Bois-l’Abbé, notamment en évoquant certains fidèles qui se soustraient aux obligations citoyennes au nom de leurs croyances.