Thèse soutenue

La violence des femmes – Bretagne – XVIIIe siècle

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Auteur / Autrice : Marie-Christine Delamotte
Direction : Dominique Godineau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 12/12/2022
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Tempora / EA 7468
Jury : Président / Présidente : Philippe Jarnoux
Examinateurs / Examinatrices : Coline Cardi, Arlette Farge
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Nassiet, Sylvie Mouysset

Résumé

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En utilisant les archives judiciaires, cette thèse a pour but de cerner la violence des femmes dans la Bretagne du XVIIIe siècle. Elle s’organise en deux temps. Le premier est consacré à la violence ordinaire du quotidien : il s’intéresse à la condition sociale des femmes violentes, les formes et les causes de leur violence, sans oublier ce que les archives peuvent nous apprendre de la violence familiale. Le second temps est celui de la violence inacceptable. C’est celle qui cause la mort, avec des meurtrières et des infanticides dont elle analyse le profil ; mais aussi celle qui remet en cause l’ordre établi : violence des délinquantes, des marginales, et enfin des rebelles à qui il faut redonner la place qui leur revient dans les révoltes. En analysant les formes de la violence des femmes dans cette Bretagne du XVIIIe siècle, cette thèse s’attache à en dégager les caractéristiques, et ce qu’elle a de codifié, de spontané ou de calculé. Elle montre des femmes actives dont la violence s’insère dans celle d’une société patriarcale, où les hommes restent les détenteurs des armes. Elle interroge le regard de la justice et de la société sur cette violence féminine : elle met ainsi en évidence comment celle-ci s’est trouvée invisibilisée par les documents d’archives, mais aussi par les historiens qui les ont étudiés, avant qu’une nouvelle génération ne les examine sous l’angle du genre. Plus largement, elle contribue à donner de la visibilité à une violence féminine longtemps occultée.