Etude de la réactivité et de la stabilité thermique des apatites phosphocalciques carbonatées pour un frittage contrôlé d’implants personnalisés
Auteur / Autrice : | Sophie Guillou |
Direction : | Jérôme Molimard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et Génie des Matériaux |
Date : | Soutenance le 23/10/2020 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ed Sis 488 |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : École nationale supérieure des mines (Saint-Etienne ; 1816-....) |
Laboratoire : Centre Ingénierie et Santé / CIS-ENSMSE | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Marie Nedelec |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie Nedelec, Anne Leriche, Eric Champion, Damien Bregiroux, Solène Tadier, Nathalie Douard, Laurent Gremillard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Leriche, Eric Champion |
Mots clés
Résumé
L’incorporation d’ions CO3 dans la structure apatitique apparaît comme un levier d’action pertinent pour améliorer la bio-activité de l’hydroxyapatite (HA), et moduler sa cinétique de biodégradation. L’élaboration de biocéramiques en hydroxyapatite carbonatée (CHA) requiert des traitements thermiques mettant en jeu des réactions solide-gaz avec l’atmosphère, nécessairement riche en CO2. Ces échanges ioniques conditionnent à la fois la pureté, la composition chimique et la microstructure de la pièce finale. Pour la première fois, ces échanges ioniques ont été étudiés. Un protocole original de caractérisation de la composition de l’HA a été développé à cette fin. Les atomes d’oxygène en sites A sont identifiés comme sites réactifs préférentiels. La loi cinétique des échanges apparaît fonction de la frittabilité de la poudre : une réduction de surface spécifique agit comme une force motrice des échanges. Ces réactions solide-gaz ont été modélisées par une approche thermodynamique de l’HA et des CbHA. Les modèles qui en découlent permettent de prédire la température de décomposition d’un produit et sa composition après traitement thermique sous atmosphère contrôlée. Ces échanges ioniques désormais maîtrisés, leur impact sur les mouvements de matière a été étudié. Les échanges avec une atmosphère riche en CO2 décalent la densification à plus haute température mais l’accélère à partir de 1050 °C. L’ajout de vapeur d’eau modifie ces échanges ioniques d’une façon encore mal définie, et permet d’obtenir des microstructures fines. Ce travail fournit un cadre solide pour l’élaboration de substituts osseux en CHA personnalisés, de composition et de microstructure contrôlées.