Intentions et processus psychiques dans les prises de décisions à la place d autrui : Recherche menée auprès de professionnel·les de soins palliatifs
Auteur / Autrice : | Célia Cristia |
Direction : | Jean-Marc Talpin, Régis Aubry |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 15/01/2021 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherches en psychopathologie et psychologie clinique (Bron, Rhône ; 1993-...) |
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Albert Ciccone |
Examinateurs / Examinatrices : Denis Mellier, Jean-Philippe Pierron | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascale Molinier, Marie-Frédérique Bacqué |
Mots clés
Résumé
Les soins palliatifs concernent les personnes atteintes d’une maladie grave, chronique, évolutive ou terminale mettant en jeu leur pronostic vital. Les pratiques professionnelles dans ces services, en particulier les décisions médicales, exigent un changement de paradigme réflexif. En effet, l’Evidence Based Medecine y a atteint ses limites de guide opératoire pour les prises de décisions. Les professionnel·les sont donc amené·es à accompagner leurs patient·es afin de recueillir leur avis, partager la décision et, si ces dernier·es n’en sont plus capables, décider à leur place des soins à mettre en œuvre. Dans le cas de décisions convoquant le principe du double effet, telles que l’arrêt et/ou la limitation de thérapeutiques actives ou la sédation profonde et continue jusqu’au décès, les équipes sont tenues de clarifier leur intention afin d’éviter tout geste euthanasique. Cette étude vise à mieux comprendre de quoi se constituent les intentions et les processus psychiques dans les prises de décisions à la place d’autrui, en étudiant les pratiques professionnelles au sein de deux Unités de Soins Palliatifs. La dynamique qualitative des observations et des entretiens « semi-non-directifs » sera mise au travail à travers des « triangulations cliniques », récits d’accompagnements de trois patients accueillis dans ces lieux. Il s’agira, par ces analyses cliniques, de discuter nos hypothèses quant aux enjeux inconscients, individuels et collectifs inhérents à la pratique d’aide et la décision prise à la place de la personne vulnérable. Dans une tentative de penser la méta complexité de ces situations, nous prenons en compte l’intention dans sa dimension inconsciente individuelle, mais aussi groupale et institutionnelle notamment en appui sur le concept d’alliances inconscientes (R. Kaës, 1986).