Etude des intéractions entre fibres de lin et matrices époxy appliquée à la réalisation de panneaux sandwichs aéronautiques
| Auteur / Autrice : | Mathieu Boutin |
| Direction : | Antoine Rouilly, Frédéric Lachaud |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Science et Génie des matériaux |
| Date : | Soutenance le 11/02/2021 |
| Etablissement(s) : | Toulouse, INPT |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la Matière (Toulouse) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Chimie Agro-industrielle (Toulouse ; 1995-....) |
| Jury : | Président / Présidente : Pierre Ouagne |
| Examinateurs / Examinatrices : Antoine Rouilly, Frédéric Lachaud, Pierre Ouagne | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Baley, Fabienne Touchard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les matériaux composites issus de fibres végétales renouvelables sont de plus en plus étudiés, en réponses aux préoccupations environnementales actuelles, notamment dans le secteur des transports. Leur fiable densité permettrait une potentielle réduction de masse permettant de réduire l’impact économique et écologique dû à la consommation de carburant et plus particulièrement dans le secteur aéronautique. L’utilisation de ces fibres pour la réalisation de composites présente néanmoins de nombreux verrous scientifiques et techniques. Les propriétés mécaniques des fibres végétales sont dépendantes des conditions environnementales de leur culture et peuvent varier fortement en fonction de la localisation ou du climat. De plus, ces fibres sont naturellement incompatibles avec les matrices polymériques traditionnellement utilisées de par leur fort caractère hydrophile, entraînant des problèmes d’adhésion fibres/matrice. Ces fibres sont donc le plus souvent traitées de manière chimique ou physique afin d’accroitre les propriétés mécaniques des composites associés. Les travaux de recherches menés prennent le contre-pied de ces méthodes en essayant de mettre en lumières les phénomènes mis en jeu entres les fibres de lin et les matrices époxy lors de la mise en œuvre de composites dans le but de développer un procédé de mise en œuvre se dispensant au maximum de traitements et donc de leur impact économique et écologique. Dans cette optique, un protocole expérimental a été développé pour permettre d’étudier des différentes interactions pouvant survenir entre les fibres, la résine et le durcisseur séparément. Cette étude a permis de mettre en évidence la modification des fonctions réactives du durcisseur par les fibres de lin entrainant un décalage de la stœchiométrie du mélange résine/durcisseur. La correction de ce décalage a permis d’améliorer sensiblement les propriétés mécaniques des composites sans traitements. Les différents paramètres de mise en œuvre des composites ont ensuite été étudié afin de développer un procédé simple permettant d’optimiser les propriétés mécaniques des composites. Ce procédé a ensuite servi de base pour le développement d’un procédé industriel de mise en œuvre de panneaux alvéolaires en structure oméga destiné à l’aménagement cabine d’avion commerciaux. Le comportement mécanique des composites et des panneaux a ensuite été caractérisé expérimentalement dans le but d’implémenter et de valider un modèle numérique permettant la prédiction du comportement mécanique des panneaux en statique et dynamique. L’ensemble de ces travaux a donc permis de développer un procédé de mise en œuvre innovant de panneaux alvéolaires possédant des propriétés mécaniques encourageantes en se basant sur la compréhension des interactions entre le fibres et la matrice.