Thèse soutenue

"Comme un poison lumineux" : représentations de la souffrance au XIXe siècle (Fédor Dostoïevski, Charles Baudelaire, Edgar Allan Poe)

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Auteur / Autrice : Manon Amandio
Direction : Karen Haddad-Wotling
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures comparées
Date : Soutenance le 30/11/2019
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches en littérature et poétique comparées (Nanterre, Hauts-de-Seine)
Jury : Président / Présidente : Sylvie Thorel-Cailleteau
Examinateurs / Examinatrices : Karen Haddad-Wotling, Sylvie Thorel-Cailleteau, Isabelle Poulin, Dominique Peyrache-Leborgne, Catherine Géry, Jean-Louis Backès
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Poulin, Dominique Peyrache-Leborgne

Résumé

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À partir d’une étude des représentations de la souffrance, notre recherche entend mettre en lumière les enjeux et les conséquences d’un effet de lecture qui consiste à confondre le discours d’un auteur et la parole d’une instance élaborée dans son œuvre. Aisément rattachée aux potentialités créatrices de Fédor Dostoïevski, Charles Baudelaire et Edgar Allan Poe, la souffrance joue un rôle essentiel dans la réception internationale des auteurs. Les représentations complexes de celle-ci au sein de leur œuvre ont donné lieu au développement d’une esthétique particulière, au centre de laquelle se trouve un sujet dont la vie intérieure peut aisément être confondue avec celle de celui qui écrit. La souffrance vient ainsi montrer la fragilité de l’identité dont les représentations sont toujours fragmentées, paradoxales, ou encore oxymoriques. Dans ces conditions, la souffrance agit bien, selon le poème de Baudelaire, « comme un poison lumineux ». Répandue dans et par un sujet toujours en mouvement, elle se dérobe à mesure qu’elle révèle, abandonnant ainsi le lecteur à l’insoutenable mystère de l’identité.