Thèse soutenue

Stratégies d’engagement économique chinoises à l’égard d’une RPD de Corée en cours de réforme

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Auteur / Autrice : Theo Clement
Direction : Yveline LeclerRüdiger Frank
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 22/06/2018
Etablissement(s) : Lyon en cotutelle avec Universität Wien
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut d'Asie Orientale (1993-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : Institut d'asie Orientale_ IAO
Jury : Président / Présidente : Valérie Gelézeau
Examinateurs / Examinatrices : Yveline Lecler, Rüdiger Frank, Ina Hein, Laurent Gédéon
Rapporteurs / Rapporteuses : Hazel Smith

Résumé

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Depuis le début des années 2000, la Chine et la RPDC (« Corée du Nord) ont tenté de mettre en œuvre des programmes de coopération économique et d’intégration transfrontalière. Ces programmes de coopération ont été facilité par des politiques réformatrices en Corée du Nord, la famine des années 1990 ayant fait prendre conscience à Pyongyang qu’un certain degré de réforme économique était nécessaire pour reprendre le contrôle et relancer une économie désorganisée et appauvrie. En conséquence, les échanges et les investissements entre la Chine et la RPDC ont connu une hausse spectaculaire. Ceci étant, les expérimentations politiques menées par Pyongyang, dont notamment les Zones Économiques Spéciales, n’ont pas réussi à attirer l‘attention des entrepreneurs et des officiels chinois.A travers l’étude empirique d’une selection de Zones Économiques Spéciales et de leurs environnements politiques et législatifs, des entretiens avec des hommes d’affaires chinois impliqués dans les relations économiques bilatérales à la frontière et des observations sur le terrain en Corée du Nord, l’auteur développe l’idée selon laquelle les stratégies d’engagement économiques chinoises et les politiques de développement économique nord-coréennes sont fondamentalement incompatibles, ce qui fait des actuellespratiques de coopération économique une source de tensions politiques. Il semblerait que la Chine a en effet essayé d’atteindre certains objectifs politiques et géopolitiques à travers des outils économiques, ce qui est vu par Pyongyang comme une ingérence dans ses affaires internes. Ces stratégies chinoises sont particulièrement intéressantes à étudier dans le contexte de l’initiative « One Belt, One Road ». Paradoxalement, l’auteur cherche à expliquer que les plus récentes générations de Zones Économiques Spéciales ne visent pas seulement à faciliter une certaine forme d’intégration économique bilatérale mais incarnent dans le même temps une forme de résistance à l’étreinte économique chinoise.