Thèse soutenue

Quatre essais en microéconométrie de la décision

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Rahma Daly
Direction : Marc-Arthur Diaye
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 24/09/2018
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude des politiques économiques de l'Université d'Évry
établissement opérateur d'inscription : Université d'Évry-Val-d'Essonne (1991-....)
Jury : Président / Présidente : Christophe Rault
Examinateurs / Examinatrices : Marc-Arthur Diaye, Christophe Rault, François Gardes, Sanja Pekovic, Thierry Laurent, Eric Delattre
Rapporteurs / Rapporteuses : François Gardes, Sanja Pekovic

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse apporte un éclairage quant à certains aspects de la nature des interactions entre employeurs et employés au sein de l'entreprise, entreprend d'analyser les décisions de chaque agent économique et de mettre en valeur le rôle des ressources humaines. Elle traite différentes problématiques liées à l'environnement de travail dans les entreprises, et est constituée de quatre travaux de microéconométrie appliquée.Le premier chapitre traite de la dynamique de l'échange d'aide entre les salariés, en particulier les réseaux d'aide informelle, qui est la part d'aide non anticipée par l'entreprise. Il analyse ses déterminants et son effet sur les salaires et l'effort productif des salariés. Les résultats montrent qu’offrir de l'aide intensifie le niveau d'effort, et en recevoir a un impact positif sur le salaire. Cela met en évidence le rôle de la réciprocité dans l'échange d'aide informelle mais aussi l'existence de comportements de free-riding.Le deuxième chapitre s'intéresse à l'évaluation des risques psychosociaux chez les salariés, et à l'impact des entretiens individuels d'évaluation sur ceux-ci. Son objectif est de démêler les effets ambigus des entretiens d'évaluation sur les risques psychosociaux des salariés. Les résultats montrent que le niveau de risques psychosociaux diminue lorsque les employés sont soumis à des entretiens d'évaluation. Cet effet est observé dans certaines dimensions de ces risques, qui sont de l'ordre des relations sociales, de l'éthique et de la sécurité économique. De plus ce résultat est confirmé lorsqu'on prend en compte le point de vue de l'entreprise sur les risques psychosociaux.Le chapitre trois aborde le thème de l'épargne salariale et a pour objectif de déterminer le rôle de l'aversion au risque des individus dans leur décision de s'engager dans un plan d'épargne salariale. En effet, l'épargne salariale comporte un certain risque pour les salariés. Il est démontré que le premier facteur qui entre en jeu dans la décision de souscrire à une épargne salariale est la richesse du ménage. En effet, nous constatons qu'au-delà d'un certain seuil de richesse l'aversion au risque des salariés n'intervient pas dans l'acceptation de la participation financière. Ensuite, et pour les individus dont la richesse se situe dans un niveau intermédiaire, l'attitude face au risque intervient dans la décision d'accepter ou non d'adhérer à une épargne salariale. Plus un individu est averse au risque, moins il est susceptible d'accepter une épargne salariale. Ceci serait favorable à l'entreprise qui engagerait les individus les moins averses au risque.Enfin, le chapitre quatre considère les pratiques managériales axées sur les ressources humaines dans leur ensemble, et tente de répondre à la question de savoir si les pratiques managériales tendent à se substituer à la représentation syndicale auprès des salariés. Les résultats montrent que ces pratiques managériales ne sont pas directement impliquées dans l'abandon des syndicats par les salariés. Au contraire, les salariés bénéficiant de certaines de ces pratiques ont tendance à soutenir ou à adhérer à un syndicat.