Thèse soutenue

Les écritures algériennes a l'orée du nouveau millenaire : textes et contextes, réécritures et mutations

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Auteur / Autrice : Fettouma Benammar
Direction : Bernard Urbani
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Litterature comparée
Date : Soutenance le 12/04/2018
Etablissement(s) : Avignon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 537 « Culture et patrimoine » (Avignon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Identité Culturelle, Textes et Théâtralité (EA 4277) (Avignon)
Jury : Président / Présidente : Faouzia Bendjelid
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Urbani, Faouzia Bendjelid, Sonia Zlitni-Fitouri, Michel Bertrand
Rapporteurs / Rapporteuses : Sonia Zlitni-Fitouri, Michel Bertrand

Résumé

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Héritant à la fois de la tradition scripturale des pères, de la rupture provoquée par la littérature conjoncturelle des années 90, de son urgence et de son obsolescence ainsi que de l'avènement du nouveau millénaire, les écritures algériennes dévoilées par les auteurs de notre corpus sont marquées par le souci de l'enfantement de l'Homme Nouveau. En effet, bien qu'inscrite dans son épistème, cette littérature tend à se renouveler et à affirmer sa singularité. Si pour Abdellatif Laâbi, toute sa génération d'écrivains « descend du manteau de Nedjma », les auteurs émergents peuvent légitimement prolonger l'hommage en se déclarant encore aujourd'hui bercés par les mélopées du Poète, engagés sur les chemins de la vérité sans travestissements par La colline oubliée, nourris à la mamelle de La Répudiation, alertés des hautes trahisons par Le Muezzin, éveillés au cri de Fis de la haine, reconnaissant l'élargissement de leur horizon à la dimension poétique de Qui se souvient de la mer. Et enfin légitimés dans le territoire des langues, parce qu'assiégés, à leur tour, par la voix d'Assia Djebar et la polyphonie de Ces Voix qui m’assiègent. Néanmoins, en réponse à la question « où va la littérature ? », nous abordons son devenir en délivrant une « feuille de température », à travers les lignes de fuite qu'elle semble emprunter. Le paradoxe du « devenir » réside dans son oscillation entre passé et futur qui permet d'échapper aux carcans du présent. C'est sur le mythe de l'Andalus que s'arcboute le changement. Chevaucher la ligne de fuite, c'est à la fois voguer vers des « devenirs » possibles et convoquer des assises sûres. L'Andalousie Heureuse est la caution irréfutable de la faisabilité et l'illustration de ce qui est survenu une fois peut se renouveler dès lors qu'on lui fabrique les conditions de son émergence. Le « texte- médecin » gère le trauma et convie l'individu vers la résilience et de nouvelles expériences du bonheur. L'Homme Nouveau est à réinventer. Telle est l'ambition que les textes du corpus nous aident à percevoir, en devinant parfois les tracés et les contours.