Thèse soutenue

L'Amour et la Langue selon Lacan, une traversée littéraire

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Auteur / Autrice : Annick Bianchini-Depeint
Direction : Sophie Marret-Maleval
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychanalyse
Date : Soutenance le 05/10/2020
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : La section clinique (Saint-Denis)
Jury : Président / Présidente : Yohan Trichet
Examinateurs / Examinatrices : Christiane Page
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Marty

Résumé

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Cette étude propose de tirer un enseignement psychanalytique de la lecture de cinq exemples littéraires qui articulent de façon explicite la dialectique entre l'amour et la langue : la Divine Comédie de Dante, Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, Histoire de ma vie de Casanova, Le Journal du séducteur de Kierkegaard, Lettres à Nora de James Joyce. Chacun de ces auteurs, à des siècles différents, a traité de l'amour et de la jouissance qui y passe par son écriture singulière. Nous prenons appui sur cette phrase de Sigmund Freud, reprise par Jacques Lacan : « L'artiste toujours précède le psychanalyste… » L'amour, comme la langue, l'écriture, le langage, les mots, sont le lieu privilégié de l'exercice de la littérature et de la psychanalyse. L'amour de transfert étant au cœur de la psychanalyse. Tout au long de ce travail, nous affinerons le rapport du sujet au langage, à l'amour, et à la jouissance, selon les concepts de Jacques Lacan. Nous verrons comment, dans son dernier enseignement, et notamment dans le Séminaire Encore, Lacan considère l'amour comme une suppléance au rapport sexuel, dans ses différents rapports à la jouissance ; pour le rattacher au réel de la rencontre, là où l'amour « touche au réel ». Dans le Séminaire XXIII, nous analyserons comment Joyce a réussi à traiter son symptôme par l'écriture, 4è rond borroméen, qui permet le nouage des trois registres Réel-Symbolique-Imaginaire. Jacques Lacan souhaitait que la psychanalyse parte d'un désir de poésie, là où l'artiste éclaire le psychanalyste. C'est pourquoi cette recherche, dont l'objectif est de démontrer le nouage intime de l'amour et de la langue, sous ses formes les plus variées, particulières et paradoxales, concerne aussi la poésie, à laquelle est consacrée la dernière partie.