Thèse soutenue

Phénoménologie et esthétique, reconnaissance de l'héritage russe : à travers les oeuvres de Gustave Chpet (1879-1937) pour l'art du théâtre et d'Alekseï Losev (1893-1988) pour la musique

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Auteur / Autrice : Alice Parutenco
Direction : Maryse Dennes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études slaves
Date : Soutenance le 03/07/2020
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études des mondes moderne et contemporain (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Régis Gayraud
Examinateurs / Examinatrices : Maryse Dennes, Luba Jurgenson, Jérôme Laurent, Florence Corrado-Kazanski, Ûliâ Vadimovna Sineokaâ
Rapporteurs / Rapporteuses : Luba Jurgenson, Jérôme Laurent

Résumé

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La phénoménologie husserlienne a été introduite en Russie au début du XXème siècle, grâce à différents travaux de traduction et d’interprétation. Cette réception s’est réalisée à l’époque de l’Âge d’argent, quand les intellectuels russes s’intéressaient à l’esthétique comme science. Très vite, la phénoménologie est utilisée comme base théorique aux différentes formes de l’art et du savoir. Notre thèse s’attache à l’étude des deux penseurs majeurs de l’histoire russe, G. Chpet et A. Losev, qui ont réfléchi au fondement phénoménologique de l’esthétique. En orientant la phénoménologie sur la science du langage, G. Chpet propose une structure de l’expression qui redéfinit les bases philosophiques de l’art du théâtre. Quant à A. Losev, il découvre la phénoménologie à travers la musique et l’intègre au sein même du processus de la pensée. Le versant « esthétique » de la phénoménologie, développé par ces deux auteurs, au cours des années 1910-1920, fait actuellement l’objet d’un intérêt international. La traduction de ces œuvres nécessite le recours à une « herméneutique », où la réflexion sur les concepts philosophiques, fait partie intégrante du travail de l’interprétation. Nous montrerons comment les sciences russes du début du XXème siècle, trouvent leur place dans l’actualité de la recherche scientifique européenne.