Thèse soutenue

Archives d'architectes en France, 1968-1998 : jeux d'acteurs et enjeux historiographiques autour de l'Institut français d'architecture
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Auteur / Autrice : Nina Mansion-Prud'homme
Direction : Gilles RagotDavid Peyceré
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'Art
Date : Soutenance le 28/11/2019
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre François-Georges Pariset (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Émilie d' Orgeix
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Ragot, David Peyceré, Jean-Baptiste Minnaert, Barry Bergdoll, Estelle Thibault
Rapporteurs / Rapporteuses : Hélène Jannière, Jean-Baptiste Minnaert

Résumé

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Cette thèse analyse les jalons de la fabrication d’une politique publique et nationale de conservation et de valorisation des archives des architectes en France dans le dernier quart du XXe siècle et ses effets sur l’histoire de l’architecture contemporaine française. En parcourant une période qui s’étale de la fin des années 1960 au début des années 2000, ce travail met en exergue le rôle d’une institution : l’Institut français d’architecture. Ainsi, la thèse analyse, d’une part, les modalités d’émergence et d’institutionnalisation des structures chargées de la collecte et de la valorisation des archives d’architectes en France en restituant les « jeux d’acteurs », c’est-à-dire à la fois les enjeux de concurrence institutionnelle, les jalons du débat programmatique et les trajectoires individuelles. D’autre part, à travers la question des archives d’architectes, c’est la construction de la discipline historique en architecture qui est interrogée. En dressant le portrait d’un milieu, l’étude interroge l’autonomie d’un champ disciplinaire partagé entre des lieux d’enseignement isolés et divisé entre des ambitions divergentes. En examinant les évolutions de la collecte et de ses modalités de valorisation à travers les publications et expositions, l’étude établit la place de l’IFA et de son Centre d’archives d’architecture du XXe siècle dans la fabrication de l’histoire de l’architecture récente en France. A travers l’analyse croisée de sources écrites et de sources orales, ce travail propose de considérer trois périodes (1968-1980 ; 1980-1988 ; 1988-1998) au cours desquelles l’élaboration d’une politique de conservation des archives des architectes a défini un cadre institutionnel, méthodologique et épistémologique grâce auquel l’histoire de l’architecture a pu entreprendre sa rénovation. Outre les dynamiques institutionnelles, administratives et politiques, la thèse souligne le rôle de quelques personnalités pionnières (André Chastel, Maurice Culot, Bruno Foucart, etc.) qui ont façonné l’histoire de l’architecture contemporaine française telle que nous la connaissons aujourd’hui.