Thèse soutenue

Délinquance juvénile et résilience : étude des spécificités de cette relation chez les jeunes délinquants roumains

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Auteur / Autrice : Diana Laura Biriș-Dragomir
Direction : Serban IonescuNathalie Duriez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 14/10/2021
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cognition, langage, interaction (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire de Psychopathologie et Neuropsychologie (Saint-Denis ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Mareike Wolf-Fédida
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Zajde, Mohamed Lahlou
Rapporteurs / Rapporteuses : Joëlle Lighezzolo, Ion Dafinoiu

Résumé

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Cette recherche doctorale a été effectuée en Roumanie et constitue une étude de la délinquance juvénile menée dans le contexte du processus de résilience. La moitié des 60 participants exécutait une mesure éducative privative de liberté et les 30 autres exécutaient une mesure éducative non privative de liberté. Pour approfondir les causes de la délinquance juvénile au sein de l’ethnie rom, chaque sous-groupe, constitué en fonction de la mesure exécutée, était constitué en nombre égal d’adolescents d’ethnie roumaine et rom. Les participants, tous de genre masculin, avaient des âges compris entre 14 et 18 ans, avec une moyenne d’âge de 16 ans. Les données ont été recueillies à travers des focus groupes, des entretiens et par l’étude des dossiers institutionnels des participants. Les adolescents ont, aussi, complété l’Inventaire des Facteurs de Résilience 40 (IFR-40) (Bekaert, Masclet et Caron, 2012). Un an après ce recueil de données, 29 des participants ont participé à un suivi téléphonique. Les scores moyens à l’IFR-40 des participants d’ethnie roumaine sont significativement plus élevés que ceux des participants d’ethnie rom et ce, aussi bien dans le cas des adolescents sanctionnés avec des peines non-privatives que privatives de liberté. Cela signifie, que les adolescents d’ethnie rom disposent d’un répertoire de facteurs de protection plus restreint que leurs pairs d’ethnie roumaine. L’analyse par items des résultats à l’IFR-40, avec comparaison des items les mieux cotés et de ceux les moins bien côtés, met, aussi en évidence des différences et certaines ressemblances entre les sous-groupes d’adolescents. Les données recueillies soulignent l’importance des facteurs socio-économiques et éducationnels dans la genèse de la délinquance juvénile. L’impact de ces facteurs est plus important dans le cas de adolescents d’ethnie rom. Cette recherche ouvre des perspectives pour le développement et la mise sur pied de programmes visant à augmenter la résilience des délinquants juvéniles et fait ressortir l’importance des facteurs culturels dans l’élaboration de tels programmes.