Auteur / Autrice : | Maria Vincenza Raso |
Direction : | Alain Legardez, Michel Floro |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'education |
Date : | Soutenance le 04/12/2017 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Université Aix-Marseille. Apprentissage, didactique, évaluation, formation |
Jury : | Président / Présidente : Andrea Bobbio |
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Lorcerie | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Richard Ernest Tremblay, Elisabetta Nigris |
Mots clés
Résumé
Notre recherche explore les pratiques éducatives, dans la gestion des situations de conflit, de violence et d’incivilité entre les élèves, dans la perspective de comprendre leur impact sur le développement social de l’individu. Nous supposons que ces pratiques relèvent d’une pédagogie de la non-violence et agissent en limitant toute forme d’interaction physique entre les élèves, qu’elle soit une interaction ludique ou une agression intentionnelle. Cette étude, menée dans trois écoles primaires au Val d'Aoste, associe une méthodologie à la fois quantitative et qualitative : des questionnaires (472 familles) ; des entretiens d'explicitation (Vermersch, 2006) et collectifs (49 enseignantes) ; des observations en milieu scolaire (24 enseignantes ; 194 élèves). Nos résultats portent, premièrement, sur la modélisation de ces pratiques éducatives, qui sont confrontées à la multi-dimensionnalité des manifestations agressives et à l’implication de la subjectivité des enseignantes dans leur appréciation.Deuxièmement, ils montrent un agir éducatif distinct des interactions soit verbales – gérée surtout par une médiation dialogique -, soit physiques – engageant des stratégies plus directives. C’est ainsi que la régulation des jeux de lutte relève de cette attention à la sécurité des élèves et d’une volonté à pacifier les relations humaines.Nos résultats interpellent la formation des enseignants et ouvrent des perspectives de recherche.Dans ce cadre, la gestion des manifestations agressives à l’école est une question socialement vive (Legardez et Simonneaux, 2006), car elle interpelle la société, les savoirs de référence et les savoirs scolaires.