Thèse soutenue

Mythopoétique chez Lord Dunsany et H.P. Lovecraft : transmission et traduction(s)
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Auteur / Autrice : Marie Perrier
Direction : Ronald JennGaïd Girard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littérature anglaises et anglo saxonnes
Date : Soutenance le 22/06/2019
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études en civilisations, langues et littératures étrangères (Villeneuve-d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Christophe Gelly
Examinateurs / Examinatrices : Ronald Jenn, Gaïd Girard, Christophe Gelly, Julie Arsenault Camus, Nathalie Vincent-Arnaud, Fabrice Antoine
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Gelly, Julie Arsenault Camus

Résumé

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Cette thèse, au carrefour de la traductologie et des études littéraires, se présente sous la forme d’une étude de cas prenant pour point de départ les liens d’influence entre deux écrivains, l’Irlandais Lord Dunsany et l’Américain H. P. Lovecraft. Leurs œuvres se construisent autour de mondes fictionnels où se conjuguent panthéons originaux, visions oniriques et voyages fantastiques. Par une approche descriptive et contrastive, on se propose d’éclairer comment cette démarche mythopoétique fondatrice a également marqué les divers projets de traduction et retraduction qui se sont succédé sur un peu plus d’un siècle.Dans cette perspective, cette recherche se fonde sur une conception de la traduction au sens large comme réécriture et allie plusieurs points de vue (sociologique, culturelle, stylistique) afin d’analyser la manière dont ces œuvres et le mythe qu’elles véhiculent sont reçues et se transmettent. En effet, le mythe naît précisément de la répétition de récits sans cesse régénérés, laissant toujours place à la variation, et le plaisir du mythe vient en partie de ce que lecteur reconnaisse, dans l’histoire qu’on lui conte, un récit familier bien que renouvelé qui pourra faire naître en lui le désir de le transmettre à son tour en se l’appropriant.Il apparaît alors possible de distinguer la spécificité d’une traduction mythopoétique dans le cadre de ce pan particulier des littératures de l’imaginaire, et de mettre au jour une vision nouvelle du ludique en traduction : en faisant appel à la complicité de lecteurs-joueurs qui deviennent à leur tour agents de leur transmission et de leur réception dans le champ littéraire français, ces œuvres se font textes-mondes, s’ouvrent à la démultiplication, à la réécriture et au partage, et traduisent un désir d’enchantement participatif qui, jusqu’à aujourd’hui, n’a cessé d’aller croissant.