Thèse soutenue

Aspects de la poésie de cour dans la Perse du XIIe siècle et la France du XVIIe siècle : le cas de ‘Onsori et Manûčehri, Chapelain et Boileau

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Auteur / Autrice : Negarehossadat Owji Pour
Direction : Bernard Franco
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance le 20/12/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherche en littérature comparée (Paris)
Jury : Président / Présidente : Juliette Vion-Dury
Examinateurs / Examinatrices : Thanh-Vân Ton-That, Leili Anvar
Rapporteurs / Rapporteuses : Juliette Vion-Dury, Ève Feuillebois-Pierunek

Résumé

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Depuis l’Antiquité gréco-romaine les artistes, en particulier, les poètes et les écrivains, avaient une place stratégique dans la cour. L’une des fonctions de la poésie a été de servir la politique. Ce que nous essaierons d’analyser dans cette recherche est, l’usage historique et politique de la littérature, autrement dit, le service que la littérature, en particulier la poésie, a rendu au pouvoir politique à travers la poésie panégyrique et l’éloge du roi, considérée l’incarnation du pouvoir. Le panégyrique joue un rôle central dans la sacralisation du pouvoir, car le poète dans son rapport d’échange symbolique et économique du mécénat, a pour fonction de célébrer le monarque et son pouvoir dans ses représentations officielles. Cette recherche traite de la poésie de cour persane, qui a atteint son sommet à la cour du roi ghaznévide, Mahmûd (r. 998-1030) au XIe siècle et de la poésie de cour française, qui a connu sa floraison à la cour de Louis XIV (r. 1643-1715) durant le XVIIe siècle. L’analyse comparative du mécénat persan et du mécénat français révèle la place de la poésie à la cour de Mahmûd de Gazne et celle de Louis XIV. La poésie de cour des deux pays lointains durant deux époques différentes donne naissance à un phénomène semblable, qui, malgré les dissemblances, forme le sommet du panégyrique dans chacune des deux littératures. L’objectif de cette étude est de montrer l’effet du renforcement politique sur la poésie de cour dans les deux pays. Pour la clarté de ce sujet, nous avons choisi deux poètes de chaque cour ; ‘Onsori et Manûčehri, les deux fameux poètes de la cour de Mahmûd de Gazne, et Boileau Despréaux et Nicolas Chapelain, à la cour de Louis XIV.