Thèse soutenue

Le cadre et ses aménagements en Thérapie Familiale Psychanalytique : dynamique et incidences de l'écart théorico-pratique dans la clinique familiale contemporaine

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Auteur / Autrice : Marine Ruffiot
Direction : Christiane Joubert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 28/11/2016
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches en psychopathologie et psychologie clinique (Bron, Rhône ; 1993-...) - Centre de recherches en psychopathologie et psychologie clinique
etablissement opérateur d'inscriptions : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Marc Talpin
Examinateurs / Examinatrices : Anne Brun, Alberto Eiguer
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrice Cuynet, Philippe Robert

Résumé

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Confrontés à de nouvelles réalités cliniques, institutionnelles et sociétales, les thérapeutes familiaux sont de plus en plus souvent amenés à aménager leurs « cadres », inaugurant de nouvelles configurations de Thérapie Familiale Psychanalytique qui interpellent les fondements épistémologiques du modèle de référence. L’auteure propose d’aborder cette problématique dans une double perspective de « travail auto-méta » (R. ROUSSILLON, 2001), recouvrant d’une part une réflexion sur les invariants fonctionnels fondamentaux de l’action analytique familiale ; d’autre part l’élaboration de quelques vertex à partir desquels appréhender de façon intégrative ses divers modes d’actualisation clinique contemporains. Sur la base de l’analyse différentielle des logiques processuelles à l’œuvre dans deux TFP « aménagées », cette recherche propose ainsi d’en dégager quelques axes de lecture transversale, en lien avec les modalités spécifiques de remise en transitionnalité et au travail de transitionnalité du fonctionnement psychique familial mobilisées dans des situations où les opérateurs thérapeutiques classiques ne sont pas accessibles, opérants ou exploitables par les familles. Sont plus particulièrement mises en réflexion les conditions auxquelles différentes formes d’expériences interactionnelles concrètes peuvent alors tenir fonction de suppléance au partage onirique familial, à la faveur d’un processus de co-construction, en trouvé/créé dans l’actualité du néo-groupe, des ressources transitionnalisantes du cadre thérapeutique. Suggérant de concevoir le « travail du préconscient familial » comme repère métapsychologique transversal aux différentes pratiques de TFP, l’auteur esquisse sur cette base quelques pistes de modélisation relatives à l’« effet d’outsight » (P. DUBOR, 1996) qui en organise le déploiement dans ces conditions où la dynamique interfantasmatique se soutient d’un détour par le réel extérieur d’étayages matérialisés (méta-cadre institutionnel, supports de médiations). Cet angle d’approche invite à réenvisager les préceptes de la « cure-type familiale », édifiés sur le modèle du rêve, à la lumière de voies et formes d’expression processuelle empruntant davantage au modèle du jeu mais relevant d’une même essence profonde.